Les responsables de la Faculté des sciences juridiques et économiques, à l’instar de leurs homologues des autres facultés de l’université du Mali entretiennent des pratiques qui n’honorent, ni les étudiants ni le corps professoral, tout comme le Mali entier. Si ce ne sont pas les enseignants, c’est les étudiants qui, d’après une enquête de l’administration de la Fsje semblent constituer la plus pourriture du Mali.
L’Observateur a maintes fois tiré la sonnette d’alarme. Malheureusement, aucune sanction n’a été prise par les autorités dites compétentes. A chaque jour son problème au campus. De nos jours les étudiants de la Fsje vivent dans l’angoisse totale. Les plaignants bouclent leur cycle. Ils ont presque tous l’intention de faire un concours afin d’entamer la vie active. Pour ce faire, il faut obligatoirement un diplôme, à défaut d’une attestation. En effet, mettre la main sur l’attestation relève du parcours de combattant,. Car, les étudiants paient une somme qui varie entre 2 000 Fcfa à 3000 Fcfa à deux agents, deux malotrus complices de l’administration. Dès qu’ils prennent les sous, ils roulent les étudiants sans même se soucier qu’ils peuvent être balancés à tout moment par les étudiants.
Un étudiant de 4e année, qui affirme avoir soutenu depuis quelques mois maintenant raconte : «J’ai même eu la mention. Je me disais qu’avec une bonne mention, je n’aurais pas assez de problème sur le marché de l’emploi comme beaucoup de mes camarades. Mon rêve est en train de se briser au jour le jour à cause du retard que j’accuse pour obtenir mon attestation. Je jure que je ne voulais pas tomber dans le même système qui consiste à payer 3 000 Fcfa aux loups de l’administration de ma faculté. Ma demande dort depuis maintenant 4 semaines maintenant pour quelque chose qui se faisait seulement en deux jours il y a quatre ans».
D’autres affirment que même en payant de l’argent «aux loups de la faculté» il faut attendre plusieurs jours pour obtenir une attestation.
Pour rappel, à la Fsje, quand les bourses tombent, les étudiants dorment à même le campus pour être, tôt le matin, aux premières loges.
D’autres se pointent en pleine journée pour négocier avec les agents malotrus de l’économat qui empochent un pourcentage allant de 10 % à 15% sur leur bourse. Comme parmi les étudiants, beaucoup d’entre eux refusent de prendre la queue, alors ils coopèrent avec ses agents véreux et cyniques pour les obliger à casquer.
Pauvre école malienne !
Moriba DABO
Education nationale : Le SYPCES déterre la hache de guerre
Les cours seront encore perturbés demain mardi, 13 février 2007, dans les établissements secondaires généraux, techniques et professionnels. Pour cause, le Syndicat des enseignants contractuels de l’enseignement secondaire (Sypces) décide d’observer une grève de 24 h pour protester contre ce qu’il considère comme «la discrimination et l’injustice dont sont victimes ses militants dans l’espace scolaire».
elon Mamadou Koné, un des responsables syndicaux, le protocole d’accord signé entre le gouvernement et le syndicat en mars 2006 n’entre pas toujours pas en vigueur, malgré le dépassement, depuis juin 2006, de son délai d’application.
A ce jour, les contractuels représentent plus de 73% du personnel des établissements secondaires. Ils se sentent marginaliser pour la bonne et simple raison qu’ils ne sont pas fonctionnaires. Pourtant, ils assument l’essentiel des cours dans les lycées et écoles professionnelles. Pour autant, ils ne bénéficient, ni de formation continue ni de congés de travail, encore moins de nomination dans les directions d’écoles, etc.
Mieux encore, les contractuels sortis des mêmes écoles de formations que les fonctionnaires de l’Etat et travaillant dans les mêmes conditions qu’eux, ne bénéficient pas non plus du même traitement salarial. Cette situation représente aux yeux des contractuels «une violation flagrante de la Convention 100 de l’Organisation internationale du travail (Oit) sur l’égalité de rémunération et de la Convention 111 de l’Oit concernant la discrimination emploi et profession ratifié par notre pays».
Pour prendre à témoin l’opinion nationale et internationale sur les conditions dégradants dans lesquelles travaillent ses militants, le comité syndical du Sypces a organisé une conférence débat sur la question le 10 février dernier à l’Ecica. Cette rencontre entrait dans le cadre des festivités commémoratives de la Journée mondiale de l’enseignant. Il avait pour thème «Condition et place du personnel enseignant contractuel dans le système éducatif malien».
Aux dires de son secrétaire général, Tiémoko Dao, le bureau national demande au gouvernement «la finalisation du contrôle pédagogique des ayant droits, la finalisation de la production des bulletins de paie pour les professeurs régis par le décret 05-435 du 13 octobre 2005, le paiement sans délai avec rappel de la deuxième tranche des primes de hiérarchisation, la levée des obstacles juridiques, l’octroi de l’incidence financière de l’augmentation de la valeur indiciaire sur les salaires des professeurs contractuels de l’enseignement secondaire», etc.
«Nous ne demandons pas qu’on nous intègre obligatoirement dans la Fonction publique. Nous déplorons tout simplement nos conditions de travail. Pour nous, l’essentiel est l’équité du traitement», fulmine l’un des conférenciers.
Abdoulaye OUATTARA
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