L’image est terrible et le commentaire difficile. L’année scolaire est menacée. En effet, le 9 novembre dernier,
La pièce qui se joue sur la scène scolaire au Mali n’est digne que de la tragédie classique. Un arrêt de travail illimité décrété par
Il s’agit d’un moment douloureux qui verra le héros, d’un moment à l’autre, passer de vie à trépas si rien n’était fait. L’école malienne, en effet, traverse une grave crise consécutive à un système éducatif mal en point et chancelant. N’en déplaise à ses laudateurs justifiant ainsi les louanges par le fait que le concepteur de Pathinder (Cheikh Modibo Diarra) soit issu de ce même système là. Mais combien parmi mille ? Mais parlons aussi des titulaires d’une Maitrise incapables de formuler une seule bonne phrase en français. Oui, cette belle langue de Molière. C’est la catastrophe. Le niveau est exécrable. Et pour paraphraser l’ancien ministre de l’Education du Président Konaré, Baba Akhib Haïdara, le Mali de nos jours est une société sans école. Nous ne sommes pas des prophètes de Cassandre, mais ayons tout de même le courage de le dire. Notre héroïne : l’école, est agonisante par la mauvaise foi de ses acteurs : les enseignants, les parents d’élèves et surtout l’Etat que
En tout cas, ils se fâchent. C’est normal, il faut le dire. Ils tirent à boulets rouges contre les plus hautes autorités. C’est encore normal. Preuve que nous sommes sous les soleils des indépendances. Et dans leur lettre N 11-0017 du BEN COSES en date du 22 octobre 2011 adressée à Monsieur le ministre du Travail, de
En conclusion, la lettre nous informe que : « le travail ne reprendra que lorsque les constats suivants seront faits : l’arrêt immédiat des prélèvements sur le mois de novembre, le remboursement intégral au titre de l’AMO et son caractère facultatif. »On ne se soucie même pas de l’avenir des enfants. Pourtant, c’est vous-même qui enseignez à ces jeunes ce bel exemple extrait du roman Les misérables de Victor Hugo: « Tant que l’homme reste enfant, Dieu veut qu’il soit innocent. ».Protégez donc les enfants.
Quelques jours plus tard, l’Etat se manifestait. Une tentative de récupération était en marche. Trois figures de proue sont bombardées à des postes de responsabilités. Le premier est Youssouf Diarra, professeur d’histoire et Géo au Lycée Mamby Sidibé de Kati et non moins Secrétaire Général de
C’est là une preuve, toute fois suffisante, pour dire que les syndicalistes ne se mobilisent que pour défendre des intérêts égoïstes. L’Etat n’a pas dit encore son dernier mot .Il réussira, sans coup férir, à déstabiliser
L’école malienne souffre lamentablement et nous devons tous l’aider dans sa marche.
Par Moussa Wélé Diallo