La salle de conférence du conseil national de la jeunesse a servi de cadre, mercredi, 1er juin passé, pour l’organisation d’une conférence de presse sur le bilan de la commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) de 2002 à nos jours. Initiée par la conférence des jeunes leaders de l’UEMOA, cette tribune a permis aux différents participants de mieux cerner les nombreux défis qui ont été relevés par notre compatriote Soumaila Cissé à la tête de cette institution.
Après dix sept années d’existence, l’UEMOA est devenue un instrument incontournable dans le développement de ses pays membres. Il faut noter que les 8 pays de l’UEMOA, qui comptent une population estimée à 72 millions d’habitants et vivant sur une superficie de 3,5millions de Km2, ont décidé depuis 1994 de se donner la main pour forger un destin commun. La mise sur pied des organes et institutions sur des bases à la fois consensuelles et communautaires étant franchie, il s’agissait de procéder à une harmonisation des législations économiques, juridiques, fiscales et comptables. L’organisme intégrationniste avait besoin à la présidence de sa commission, d’un homme chevronné dans les domaines de l’économie et des finances d’où le choix porté sur notre compatriote et ancien ministre Soumaila Cissé.
Depuis lors, la commission a entamé un vaste processus d’opérationnalisation des instruments de l’union. Les organes de contrôle juridique et parlementaire (la cour de justice, la cour des comptes et le comité Interparlementaire) et les organes consultatifs (la chambre consulaire régionale) prévus par le traité du 10 janvier 1994, sont actuellement opérationnels et fonctionnels. 493 projets touchant la base productive et la compétitivité des économies des pays de l’union ont vu le jour, sous l’impulsion de la BCEAO et la BOAD, et ont considérablement participé à la réduction des coûts des facteurs de production à travers le renforcement des infrastructures routières, des secteurs des télécommunications et de l’énergie.
Dans le domaine de l’agriculture, un plaidoyer fut initié au sein des Etats et a abouti à l’adoption d’une politique agricole commune (PAC) avec à l’appui un fonds régional de développement d’un montant de 10 milliards. Les gouvernements ont été également poussés à apporter à 15% le budget alloué à l’agriculture. Toujours dans ce domaine, il faut rappeler l’identification des filières prioritaires à savoir le coton, le maïs, le riz, l’élevage et l’aviculture et un appui considérable apporté en vue de leur développement. L’exemple, le plus épatant, est l’expérience en cours avec l’office du Niger dans notre pays.
Il faut aussi noter : l’institution d’un visa communautaire dans la zone UEMOA, la mise en place d’un programme de rajeunissement des cadres de l’institution intitulé ‘’ Programme de recrutement des cadres juniors ’’, le tournoi de l’UEMOA et la directive sur le traitement égalitaire des étudiants de l’espace et celle sur l’application du système LMD dans les universités de l’espace UEMOA.
Les routes, les forages, les aménagements hydro-agricoles et les financements structurants sont autant d’initiatives qui montrent aujourd’hui que l’UEMOA est passée de la phase de conceptualisation à la phase active des réalisations et cela sous l’impulsion de notre compatriote et brillant économiste Soumaila Cissé.
Force est de reconnaitre que Soumaila Cissé et l’ensemble de son équipe ont donné au processus d’intégration, un élan de solidarité, tant au niveau du fonctionnement des organes que de la conduite, avec les Etats, du développement de toute la sous région ouest africaine.
Il faut aussi préciser que la conférence des jeunes leaders pour l’UEMOA est présidée par Abdoul Karimou Maiga. De sa création à nos jours, l’association a organisé beaucoup d’activités de sensibilisation sur l’intégration africaine dans les différentes régions du pays, des conférences débats dans presque toutes les universités de la sous région et des voyages.
FOUSSEYNI MAIGA