Bancarisation des bourses à l’université : Entre amateurisme et manque de sérieux

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Les élèves devant un guichet d'Ecobank (photo archives)
Les élèves devant un guichet d’Ecobank (photo archives)

La bancarisation des bourses constitue aujourd’hui  un véritable problème au sein des universités de notre pays. Désolés et écœurés par cette difficulté majeure, les uns et autres décrient haut et fort cet état de fait qui n’honore point cette banque.

Depuis plusieurs années déjà, des efforts colossaux sont engagés pour l’amélioration de la qualité de l’éducation et de l’apprentissage. Nul doute, cela passe nécessairement par des processus adéquats, parmi lesquels on peut citer entre autres : la quantité et la qualité des infrastructures et des équipements ; la qualité des ressources humaines ; l’accès des étudiants aux bourses et trousseaux. Mais, force est de reconnaitre que ce dernier point c’est-à-dire l’accès des étudiants aux bourses et aux trousseaux constitue un souci majeur pour ces derniers.

Certains leaders de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (Aeem) estiment que si les autorités de notre pays se battent afin de mettre à l’aise les étudiants, le problème se situe au niveau des différentes procédures au sein de cette banque. Aux dires de ces leaders syndicaux, il est très facile d’avoir la carte Cenou. Ils précisent que parfois, il est extrêmement difficile de mettre la main sur la carte Ecobank.

Selon les constats, il arrive parfois que certaines cartes soient confectionnées avec des erreurs inexplicables. Il ressort des révélations de certaines sources concordantes que parfois certaines sont confectionnées seulement avec le prénom ou le nom de famille de l’étudiant sans d’autres informations complémentaires ou simplement avec des chiffres ou codes erronés. Sans aucune valeur juridique et inexploitables, car elles ne peuvent pas effectuer d’opérations, les étudiants sont obligés de refaire une réclamation qui prendra des semaines pour avoir satisfaction.

«Il faut reconnaitre que cette histoire de bancarisation des bourses a été un  échec. On ne sait même pas à quel saint se vouer. Cela me fait quatre ans à la Faculté des Droits Privés(Fdpri). Je n’arrive pas à mettre ma main sur ma carte Ecobank. Je ne suis pas le seul dans cette situation. Il y a tant d’autres étudiants dans cette situation. Il est grand temps qu’on nous respecte. Il est grand temps que les responsables de cette banque arrêtent de se venter avec des résultats qui sont plus que jamais flous et diamétralement opposés à la réalité sur le terrain», nous a confié un étudiant.

D’autres étudiants dans tous leurs états ont  ajouté ceci : «sans risque de se tromper, on peut dire qu’il y a un véritable manque de sérieux dans cette affaire. Conformément à la répartition, on était à l’agence d’Ecobank de Kati. Avec le coup d’état du 22 mars 2012 cette agence était fermée. Finalement on était obligé de descendre au siège afin de trouver des solutions pérennes et adéquates à nos cas respectifs. On nous a fait savoir que cet espace était uniquement réservé aux étudiants de l’I.U.G. Ainsi, on a commencé à nous trimbaler par-ci et par- là. Jusqu’à présent on n’a pas de carte. Depuis, nous sommes obligés de nous soumettre au diktat et à la violence dans les rangs au sein de nos facultés», nous confié A. Traoré, un autre étudiant victime de l’amateurisme d’Ecobank.

En plus de ces cas, il faut ajouter le zèle de certains agents qui traitent les étudiants comme des mendiants ou des animaux quand ils déplacent pour avoir des solutions aux cartes bancaires qui ne marchent jamais. A suivre !

TRAORE

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