Au-delà des milliers d’étudiants qui passent toute l’année universitaire à faire des va-et-vient entre le Centre National des Œuvres Universitaires et les différentes agences d’Ecobank-Mali. La question qui taraude les esprits est de savoir ce que gagne cette banque qui s’est toute seule offerte ce contrat juteux sur le dos des étudiants maliens.
Cependant, il nous revient que dès 2010 au Mali, les dépenses en terme de bourses estudiantines avaient atteints les 15 milliards FCFA par an et par étudiant. Au fil des ans, le chiffre a doublé, voire triplé. Mais, le hic était que la gestion du service financier des bourses s’est de plus en plus compliquée et pour les étudiants et pour les autorités qui s’inquiétaient de la sécurité des étudiants recevant manuellement leurs bourses annuelles entières après de longues et fatigantes files d’attentes devant les comptabilités au sein des grandes écoles et Universités.
Autant de raisons, selon l’avis de plusieurs observateurs, qui ont occasionné la signature d’une convention pour la bancarisation des bourses des étudiants entre l’Etat et Ecobank-Mali.
Curieusement, Ecobank-Mali s’engage à l’ouverture gratuite des comptes de tous les étudiants boursiers. Et le paiement des bourses via une carte magnétique attribuée à chacun des bénéficiaires.
Les problèmes se multiplient, tandis que les solutions, elles, peinent toujours à se frayer un chemin. Face à ce KO programmé et apparemment entretenu, une seule question mérite d’être posée : quelles orientations donner à cette bancarisation pour mettre fin au calvaire des étudiants maliens ?
En attendant qu’un vrai débat, impliquant tous les acteurs concernés ne s’ouvre sur cette question, certains étudiants ont bien voulu livrer leurs impressions. Si d’aucuns ont pour souhait l’arrêt immédiat de la bancarisation, d’autres envisagent sa libéralisation en donnant l’opportunité aux étudiants de choisir la banque de leur choix.
Néanmoins, ils partagent tous ces deux réalités : celles de la faillite individuelle d’Ecobank et le silence coupable des autorités universitaires, notamment le Centre National de Œuvres Universitaires (CENOU). Un deal vraiment entre l’Institution financière et le CENOU.
A suivre dans nos prochaines livraisons.
Batidiani