Très négligée sinon même ignorée par la société malienne, la dyslexie est une maladie psychologique qui entrave l’apprentissage intellectuelle des enfants. C’est dans le but de lutter efficacement contre cette maladie naturelle, que l’enseignant chercheur en la personne de Yah Samaké vient de lancer un nouveau cabinet d’assistance appelé “SAM Consulting “. Le lancement officiel de ce projet a eu lieu le samedi 17 février dernier à la Maison des aînés sous le parrainage de M. Ibrahim Diombele, journaliste à l’ORTM.
Basé à Baco-Djikoroni, ce nouveau cabinet a pour objectif d’assister les élèves souffrants de la dyslexie dans le milieu scolaire: « La baisse du niveau de lecture, en milieu scolaire au Mali, est une situation palpable. La lecture, en tant que fondement des apprentissages à l’école et même dans la vie professionnelle, pose un réel problème aux apprenants tels que les élèves en difficulté spécifique. C’est pour cette raison que le thème abordé à cette occasion est intitulé la dyslexie, une cause d’échec scolaire », a déclaré l’initiateur de SAM Consulting, Yah Samake.
Selon lui, la lecture étant la base de la formation d’un élève en milieu scolaire demande de l’accompagnement: « en médecine, les généticiens, les neurologues, les neuropsychologues démontrent que l’origine de la dyslexie est liée à des facteurs biologiques. La lecture est une activité pédagogique, qui demande la coordination d’un grand nombre de capacités sensorielles et cognitives ainsi qu’un apprentissage spécifique. Alors, des difficultés à cette épreuve peuvent dépendre de troubles neuropsychologiques D’ailleurs, des supposées causes de dyslexie que Ramus qualifient de facteurs aggravant peuvent produire les mêmes difficultés chez l’élève que les causes du trouble tout en étant distinctes »,a ajouté l’enseignant chercheur qui avance d’ailleurs des chiffres accablants sur le fléau au Mali. « Chers invités, nous avons découvert ce trouble, au Mali, lors de nos recherches de fin de cycle Master Recherche à l’UCAO/UUBA. En effet, sur 135 élèves étudiés, nous avons identifié huit cas d’élèves dyslexiques dans deux écoles, soit 6 %. Qu’en est- il au Mali qui compte des millions d’élèves au premier cycle », s’interroge- t-il.
Pour pallier cette problématique, le cabinet SAM Consulting qui a déjà dépisté quelques cas dans sa phase expérimentale se dit être à la disposition de tous les maliens: « Le cabinet par ma voix lance un appel au gouvernement, aux partenaires de l’école et à toutes les personnes de bonne volonté, à soutenir le cabinet Sam- consulting pour le confort des apprenants en difficulté au Mali », a conclu le promoteur du cabinet
Enfin des sketches et prestations de poèmes ont émaillé la cérémonie de lancement.
Amadou Kodio
