Baccalauréat, édition 2012 : Les épreuves démarrent aujourd’hui

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Ce mardi matin, environ 103 000 candidats concourront aux épreuves marquant la première session du Baccalauréat malien. Cette session coïncide avec la première année de la 10è année spéciale  après les reformes des filières de l’Enseignement secondaire, général et technique qui, dans deux ans, verra un examen de baccalauréat dans 6 classes terminales au lieu de 3  actuellement.
Ces épreuves du Baccalauréat démarreront ce mardi, à 8h, sur l’ensemble du Sud du territoire non occupé. En raison de la crise du Nord,  les examens de l’Enseignement fondamental et secondaire se dérouleront en deux sessions distinctes.

La première, qui démarre ce matin, concerne les candidats qui auront clos une année normale sans perturbation notable, c’est-à-dire les candidats du sud du pays, en plus des candidats du Nord qui ont pu s’accommoder au rythme régulier de l’année scolaire avec leurs homologues au Sud. Qu’ils soient  déplacés et refugiés des zones occupées par les rebelles, les candidats au Baccalauréat seront majoritairement retenus pour la session spéciale qui se tiendra en octobre prochain, selon les plus  autorités scolaires.
Entretemps, ces candidats seront programmés pour suivre des cours dits de « remédiation » (de rattrapage) en raison des perturbations qui ont empêché la régularité des cours pour ces candidats de Kidal, Tombouctou et Gao. Auparavant, toutes les dispositions avaient été prises par le département de l’Education en vue d’accueillir tous les élèves et candidats aux différents examens au sein des établissements publics et privés et d’assurer la continuité de leur année scolaire. C’est ainsi que beaucoup de ces candidats refugiés et déplacés des régions du Nord ont pu rattraper leur retard par rapport aux écoles du Sud. Ce qui leur permettra de composer aux épreuves de cette première session avec leurs homologues du Sud. A ce jour, toutes les dispositions sont prises pour assurer une bonne tenue de ces  examens aussi vieux que la République du Mali.
Rappelons que le Baccalauréat est une institution de la France bonapartiste créée dès les premières années du  18è siècle. Il est l’examen de passage de l’Enseignement secondaire, général ou technique à l’Université. Le Baccalauréat constitue en fait le « passeport » de l’apprenant pour accéder du Lycée aux études supérieures. Au Mali, tout comme dans tous les pays francophones, en plus de la Métropole, ce Baccalauréat couronne les études secondaires et ouvre la porte des études universitaires. De la session de juin 2009 à nos jours, les résultats du Baccalauréat malien ont enregistré une baisse vertigineuse : c’est dire qu’en quatre sessions, le taux d’admission à ces examens a chuté de 75% à environ 32%. Cette baisse du taux de réussite s’explique par le manque ou la baisse sérieuse de rigueur dans la surveillance et la correction des épreuves et par le système dit de « repêchage zéro » des candidats qui n’ont pas obtenu la moyenne de passage, comme cela se faisait auparavant avec des taux de réussite incroyables par rapport au niveau des étudiants issus de ces examens aussi capitaux que sélectifs pour les études supérieures. Les examens et concours sont régis par une « loi ». Une raison de plus pour que plus jamais les fraudes et fuites de sujet ne seront impunies et pour que les candidats soient reconnus comme passants grâce à leur valeur intrinsèque.
Abdoulaye Faman Coulibaly

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