Baccalauréat 2010 : Un taux d’admission de 29, 18 %

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C’est dans la soirée du 4 août dernier que le résultat du bac a été rendu public. Et le «verdict» est donc amer, sinon catastrophique : le taux de réussite de l’examen est de 29,18 % au niveau de l’enseignement secondaire général et 49,54 % au niveau de l’enseignement technique. 

Si à l’enseignement technique le nombre de candidats était de 2 168 personnes, au niveau de l’enseignement secondaire général 66 821 candidats ont tenté leur chance à l’examen. A l’enseignement secondaire général, les différents pôle de correction présentent les résultats suivent : Kayes (qui regroupe les académies de Kayes et Kita) a un taux d’admission de 25,16 %. Koulikoro (académies de Koulikoro et Kati) a 37,86 % d’admission tandis que Sikasso (académies de Sikasso et Koutiala) obtient 26,57 % d’admission.  Ségou (académies de Ségou et San) vient avec 31,31 % d’admis et Gao (académies de Gao et Kidal) affiche 22,10 %. Les académies de Bamako rive droite et rive gauche ont respectivement 27,32 % et 26,04 %. C’est le pôle de correction de Mopti qui regroupe les académies d’enseignement de Mopti, Douentza et Tombouctou qui a fait la différence avec un taux d’admission de 42,56 %.

A l’enseignement technique, Ségou a réussi un taux de 16,78 % ;  Sikasso a 33 % ; Koulikoro a 66,90 % ; Bamako rive gauche a 50,16 % et la rive droite est au sommet avec 70,95 %.

Ce taux de 29,18 % est en réduction par rapport à celui de l’année dernière qui était de 34,90 %. Qu’est ce qui explique cette chute libre du taux d’admission ?

Le taureau par les cornes

Il est évident que le niveau des élèves est fortement indexé. Et de l’avis de Hassimi Adama Touré, directeur du centre national des examens et concours de l’éducation (CNECE), plusieurs facteurs concourent à expliquer ce résultat qui, à son avis, n’est pas aussi mauvais que celui de certains autres pays.

Parmi les facteurs majeurs, on cite la reforme qui a introduit trois matières supplémentaires  à l’évaluation dans chacune des séries. «Cela demande des efforts supplémentaires pour les candidats»,  explique Hassimi Adama Touré.  Aussi, avec la nouvelle reforme, la moyenne annuelle (de classe) importe peu sur la moyenne d’admission. A l’ancien système, la moyenne d’examen était multipliée par deux avant d’ajouter la moyenne de classe pour diviser le tout par trois. Cette fois-ci (et pour toujours), il faut avoir 10 et plus à l’examen pour être admis. Lorsque le candidat obtient à l’examen entre 9 et 9,99, la moyenne de l’examen sera multipliée par trois et ajoutée la moyenne de classe avant de diviser ce résultat par quatre. Selon le directeur du CNECE, les mesures de surveillance et sécuritaire ont été renforcées, des dispositions ont été prises pour harmoniser la compréhension entre directeurs d’académie et correcteurs, le secrétariat a été sommé de faire, sans pression, les travaux de report et de vérification des notes.

Tout cela pour rendre les candidats compétitifs sur le marché de l’emploi, entonne-t-on au département. «Il faut que nous cessons de nous comparer à nous-mêmes mais à la sous région pour répondre au rendez-vous de l’excellence»,  indique Hassimi Adama Touré.

 Au département de l’éducation, de l’alphabétisation et des langues nationales, on assure qu’il n’y a pas eu de repêchage. Et ce résultat reflète le niveau réel des élèves.

Seydou Coulibaly

 

 

 

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