Baccalauréat 2007 : Gare aux tricheurs !

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Hier matin, les salles d’examen ont été une fois de plus remplies. Après le certificat des frangins, ce sont les candidats au baccalauréat qui ont débuté leurs épreuves. Parmi les différents centres de Bamako que nous avons pu visiter figurent le lycée Lahaou Touré de Quinzambougou, le LBAD, où sont logés respectivement les candidats de la série SH (sciences humaines) et SE (sciences exactes). Les centres de la rive droite affichaient tous un climat de sérénité.

Dès six heures du matin, on lisait sur le visage des différents candidats un air d’angoisse en partance vers les différents centres d’examen. Le début des épreuves du baccalauréat suscite d’immenses espoirs chez de nombreux candidats en attente de décrocher leur diplôme. Quelques minutes avant sept heures trente, c’est le directeur du centre CFTQ qui a invité les candidats à rejoindre leurs salles. Chaque candidat prend place au regard de son numéro et attend de voir à quelle sauce il sera mangé. Ainsi en était-il dans tous les centres d’examen ce lundi 4 juin.

Au lycée Lahaou Touré de Quinzambougou, seuls quelques candidats n’avaient pu retrouver leurs noms sur la liste de l’examen. Ceux qui sont venus avec une demi heure de retard ont vu leur accès refusé à la salle d’examen, a martelé le directeur du centre Sokona Sidi Bekaye.

Si d’un coté les sujets étaient abordables ceci est sans doute dû au fait que l’année scolaire a été relativement stable avec l’épuisement des programmes scolaires. On pouvait noter dans chaque salle deux surveillants. Un en face des candidats, le second derrière. Au lycée Lahaou Touré de Quinzambougou, le maintien d’ordre ne s’amusait pas avec les «étrangers», car la consigne de la directrice de l’académie rive gauche était stricte à ce niveau. La directrice de l’académie de la rive gauche s’est adressée à nous en ces termes : «allez dégagez, pas de corps étrangers dans mon centre, pas même les journalistes» comme si nous étions des malpropres.

En voulant lui donner des explications, elle nous répond «même si vous êtes des journalistes, je m’en fous, allez vous faire voir. Le jour de l’examen, je ne connais personne, à moins que vous montriez vos ordres de missions, si ce n’est pas l’ORTM, vous n’allez pas rentrer».

Selon un candidat qui n’a pas voulu décliner son identité, les épreuves du matin sont abordables. A l’écouter, il n’y aura pas le feu à la maison, «nous avons vu tous ces chapitres en classe».

Concernant les potentiels tricheurs, le chef du centre est catégorique. «Des instructions fermes ont été données. Les candidats sont prévenus. S’ils sont pris la main dans le sac, c’est la fin de la session pour eux».

Il faut noter que les candidats de la LL passent les épreuves dans deux langues vivantes, en philosophie et en littérature. Les SH font de la philosophie, les mathématiques, l’anglais, l’histoire et la géographie. Pour les candidats de la SB, ils plancheront naturellement sur la biologie puis la physique, la chimie, la philosophie et les mathématiques.

En SE, après les mathématiques suivent la biologie, la philosophie et la physique-chimie.

Ramata TEMBELY

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