La session 2024 du baccalauréat malien s’est déroulée du 24 au 27 juin 2024. Mais, au plan de l’organisation, tout ne s’est pas bien passé à tous les niveaux. Des présidents de centre ont très mal vécu les quatre jours du baccalauréat.
Un président de centre affecté dans un quartier très éloigné de la Commune I raconte son calvaire : « pour cette session du bac, il revenait à tous les présidents de centre, d’aller prendre les sujets à l’académie très tôt le matin avant de rejoindre leur centre. Le trajet inverse se passait le soir à la fin des épreuves de la journée où des présidents retournaient avec les copies à l’académie. Cependant, c’est le deuxième jour qu’un véhicule de l’académie est passé déposer nos sujets. A charge pour nous de retourner avec les copies des examens de la journée», a-t-il dit.
Selon notre interlocuteur, l’académie de la rive gauche dont il relève, est en panne de véhicule et même de liquidité. A quelques jours du démarrage des épreuves du baccalauréat, l’académie leur avait dit qu’elle ne compte que sur deux véhicules. Ces deux moyens de locomotion ont été réquisitionnés avec deux établissements d’enseignement. En plus, aucun budget n’est prévu pour faire face à l’acheminement des épreuves vers les centres et le retour des copies à l’académie. Sauf que des présidents de centre ont gracieusement supporté les coûts à leur corps défendant. Toujours aux dires de notre interlocuteur, qui habite un quartier à la périphérie de Bamako, il était personnellement contraint de quitter son domicile chaque jour à 5 heures du matin pour l’académie de la rive gauche pour cette corvée.
A en croire les confidences de ce président de centre, bien que toute cette gymnastique se faisait sans aucun frais ni moyen de transport, à part la prime de président de centre et qui est payée a posteriori. Les chefs de centre d’examen et leurs adjoints, ainsi que les surveillants ont été informés jeudi, dernier jour du bac, que leurs primes leur seront octroyées la semaine prochaine. D’habitude, c’est juste à la fin de la dernière épreuve du bac que tous ces paiements étaient effectués.
Au-delà de l’inconfort créé dans l’acheminement des épreuves et des copies d’examens et surtout la pression exercée sur les présidents de centres et surveillants, momentanément sevrés de leurs primes, il a existé un réel danger pour les candidats.
Selon des indiscrétions, lors de la session 2022-2023, des dizaines d’enveloppes contenant des copies d’examen se sont retrouvées dans la rue. Celui qui était chargé de les transporter sur sa mobylette en direction de l’académie les a égarées par inadvertance. Ainsi des centaines de copies se sont retrouvées dans la nature avant même leur correction.
Tous les candidats qui ont eu la malchance d’avoir leurs copies d’examen dans ce lot perdu ont été pour la plupart déclarés ajournés. Ils ont ainsi payé impunément les frais de la négligence coupable des responsables chargés de l’organisation du baccalauréat 2022-2023.
Abdrahamane Dicko
Du patriotisme.
Du patriotisme.
On se plaint toujours.
Un président de centre n’a pas le même risque qu’un militaire qui fait face aux terroristes à chaque instant t.
Aimons notre pays.
Aucun sacrifice n’est de trop.
A chacun son boulot, en plus le militaire ne risque sa vie qu’en tant de guerre ce qui est très rare , le reste du temps beaucoup sont dans les bars de foyer.