Ces projets de loi visent à améliorer les conditions des enseignants du Supérieur et des chercheurs par le relèvement du niveau du traitement salarial. C’est pourquoi le Gouvernement, depuis 2010, a procédé àl’amélioration des revenus du personnel enseignant de l’enseignement supérieur et des chercheurs pour compter du 1er juillet 2010 par la revalorisation de 10% de la grille salariale; l’amélioration du taux de l’indemnité d’encadrement et l’octroi de nouvelles primes.
Ce n’est pas tout. Le taux de l’encadrement est passe de 5 000 FCFA par heure à 10 000 FCFA. La prime de fonction spéciale est passée de 12 000 FCFA à 40 000 FCFA. Avec cette modification des statuts des enseignants et des chercheurs, les nouvelles primes se présentent comme suit: Prime Académique: 43 333 FCFA pour les Assistants et Attachés de Recherches; 56 667 FCFA pour les Maîtres Assistants et Chargés de recherche; 50 000 FCFA pour les Maîtres de conférences et Maitres de Recherche; 50 000 FCFA pour les Professeurs et les Directeurs de Recherche.
Prime d’encadrement: 20 000 FCFA pour les Assistants et Attachés de Recherche; 30 000 FCFA pour les Maîtres Assistants et Chargés de Recherche; 40 000 FCFA pour les Maitres de Conférences et Maitres de Recherche; 50 000 FCFA pour les Professeurs et Directeurs de Recherche. Prime de documentation: 17 000FCFA.
Auparavant, les taux de l’indemnité d’encadrement avaient encore évolué, depuis le 1er mars 2011, ainsi qu’il suit: de 20 000 FCFA à 30 000 FCFA pour les Assistants et Attaches de Recherche; de 30 000 FCFA à 40 000 FCFA pour les Maitres Assistants et Chargés de Recherche; de 40 000 FCFA à 50 000 FCFA pour les Maîtres de Conférences et Maitres de Recherche; de 50 000 FCFA à 60 000 FCFA pour les Professeurs et Directeurs de Recherche.
Tous ces avantages n’avaient pas suffi à satisfaire les revendications des enseignants. Ce qui a obligé le Gouvernement de l’époque à engager des discussions autour de l’alignement des salaires sur ceux de la sous-région. Deux protocoles d’accord ont été conclus dans ce sens avec les syndicats. A travers ces deux protocoles d’accord, le Gouvernement s’est engagé à majorer la grille indiciaire du personnel enseignant de l’enseignement supérieur et des chercheurs de 10% (dont 5% à compter du 1er janvier 2014 et 5% à compter du 1er janvier 2015).
En outre, le Gouvernement a accepté l’octroi d’une indemnité spéciale d’encadrement pour compter du 1erjanvier 2014 ainsi qu’il suit: 125 000 FCFA par mois pour les Professeurs; 110 000 FCFA pour les Maitres de Conférences; 95 000 FCFA pour les Maitres-assistants; 85 000 FCFA pour les Assistants-Docteurs et 75 000 FCFA pour les Assistants-DEA.
C’est pourquoi l’adoption de ce projet de loi a donné lieu à beaucoup de débats entre les députés et le ministre Tall. Certains se sont interrogés. «Avec cette modification, quelle garantie pour la paix et la stabilité de l’enseignement supérieur». Il y en a qui se sont se rebellés contre cette augmentation. Il s’agit notamment du député de Yélimané, l’Honorable Hamada Soukouna, qui pense que, parmi tous les travailleurs, les enseignants ont connu la plus grande augmentation salariale dans notre pays.
Selon lui, malgré cela, ils continuent à prendre en otage l’avenir de notre école. «Plus on augmente, plus ils en demandent. Je ne suis pas satisfait du comportement des enseignants aujourd’hui, à tous les niveaux», a déclaré l’élu de Yélimané.
En réponse, dans une plaidoirie pro domo, le Vice-président de la Commission éducation de l’Assemblée nationale, l’Honorable Pr Bréhima Béridogo, enseignant de son état, a battu d’un revers de la main ces affirmations. Selon le député de Kadiolo, les enseignants sont dans des conditions pas très reluisantes, au regard de ceux qu’ils font.
Aussi, pour le ministre Tall, les concertations sur l’avenir de l’enseignement supérieur ont fait des constats accablants. Selon Me Tall, cette rencontre a permis de découvrir que l’école est en ruines. C’est pour cette raison qu’il a soutenu qu’il faut co-responsabiliser tous les acteurs impliqués dans la gestion de l’école.
Après l’adoption de ce projet de loi, les responsables syndicaux ont manifesté leur satisfaction. Ils se congratulaient devant la salle et se donnaient des accolades. Ainsi, selon le Secrétaire général du Syndicat national de l’enseignement supérieur, toutes leurs préoccupations ont été prises en charge. Espérons maintenant que ce soit la fin des grèves intempestives.
Youssouf Diallo