Au rythme de la nation l’Université de Bamako va très mal : Etudiants, enseignants et autorités déterrent la hache de guerre

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FSJP
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Au milieu du mois de février dernier, les autorités universitaires secouèrent la Faculté des sciences juridiques et politiques (Fsjp) avec l’annulation de l’admission en classe supérieure d’un grand nombre d’étudiants. Elles poussent le bouchon plus loin sous la houlette du ministre de l’Education nationale. Le campus universitaire va mal. Un autre conflit d’intérêt dans ce panier à crabes profile à l’horizon.

 

 

L’université malienne alimente de plus belle les débats. Des sources proches du rectorat avancent que des étudiants ont été recalés aux examens de passage en classe supérieure pour tricherie. Les emplois du temps de l’année scolaire en cours ont même été rendus publics mais les cours n’ont pas repris. L’Aeem a pris fait et cause pour les 3000 étudiants concernés par la radiation. Il s’agit de ceux-là qui ont rejoint la Faculté de sciences juridiques, il y’a deux ans. La faculté la plus exposée concerne celle du droit privé.

Le motif de la décision est connu : les étudiants visés avaient eu recours aux pots de vins pour être admis pour éviter de redoubler. D’autres ont passé l’examen sans avoir été inscrits officiellement. Au- tre­ment dit, ils ont utilisé des matricules fictifs pour tromper la vigilance des autorités universitaires. Un autre lot d’étudiants recalé à la Faculté du droit public s’est inscrit frauduleusement en droit privé. C’est donc en réponse à cette magouille qui gangrène les facultés qu’Abdoulaye Diarra, recteur de la controversée Fsjp décide de donner un coup de pied dans la fourmilière. Il sévit sur la base d’un plateau numérique en sa possession. Laquel attribue une vraie matricule à chaque inscrit du campus.

 

 

Aux dernières nouvelles, les étudiants concernés par la décision assurent la contester par tous les moyens.

 

 

Pourtant, une partie d’entre eux est en train de régulariser leur cas.

 

La polémique autour des notes universitaires ne fait que commencer pour s’arrêter on ne sait où, comment et quand.

 

 

Les pratiques frauduleuses au campus de Bamako ne touchent pas la seule Faculté de droit. Celle des Sciences économiques et du Point G (Médecine) sont dans l’œil du cyclone.

Il y’a aussi la grogne des enseignants qui ont pris la fâcheuse habitude d’aller en grève, de sacrifier la jeunesse.

 

 

Pour sa part, le Syndicat national de l’éducation et de la culture brandit d’ores et déjà la menace d’observer une nouvelle grève après la levée de son mot d’ordre le 24 Janvier dernier. On ne peut pas parler du campus sans évoquer l’état des amphithéâtre et l’effectif pléthorique dans les facultés.

Même avec les salles louées auprès des particuliers, les cours ne sont pas dispensés dans un cadre approprié. A cela s’ajoute le fait que le ministre de l’Enseignement supérieur compte effectué un suivi profond de tous les emplois du temps. Les éléments de son cabinet en charge de cette opération Augias veut voir clair dans l’effectivité des heures supplémentaires.

En tout cas, les syndicats d’enseignants concernés pour l’assainissement en vue estiment que ledit cabinet manque de professionnalisme pour avoir plafonné le montant des heures supplémentaires sans une base saine et sérieuse.

 

 

Un autre conflit d’intérêt dans ce panier à crabes qu’est l’université de Bamako profile à l’horizon.

 

Idrissa Kéïta

 

 

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