Atmosphère tendue à l’école Jean Richard en commune III : Amorce de décrispation

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Des élèves d’une classe de l’école fondamentale en train de suivre un cours
Des élèves d’une classe de l’école fondamentale en train de suivre un cours

L’anarchisme dans les administrations maliennes ne manque jamais de faire des victimes. À l’école Jean Richard en commune III, la note de mutation du directeur de Richard A, Sadio Dolo, n’a pas sûrement fini de dire son dernier mot. La coordination des syndicats signataires était toujours vent debout contre l’annulation verbale de la note de mutation de ce directeur sous ordre du directeur de l’académie. Le 12 novembre dernier, une nouvelle note a finalement décidé de la mutation du dénommé Dolo. Cela constituera sûrement le dénouement de cette affaire.

 

Du favoritisme, des arrangements hors normes, des relations d’amitié jusque dans les administrations. Voilà en gros le véritable problème dont souffrent les administrations maliennes. L’affaire Sadio Dolo, directeur de l’école Jean Richard A, n’a pas encore dit son dernier mot, en mettant à couteaux tirés les autorités scolaires et les syndicats.  Qu’une simple mutation d’un directeur d’école tienne toute une commune debout relève du miracle et pourtant c’est ce qui s’est passé avec la mutation de M. Dolo.

Selon la note N°18-042/CAP-CC du 28 septembre 2018 M. Dolo avait été muté, mais aux dires de la Coordination des syndicats signataires de la commune III (SYNEFCT, SYNEB, SYLDEF), le directeur Dolo ne voulant pas se soumettre à cette note, a mis son syndicat, le SYNEC, en mouvement afin d’annuler ladite note par la directrice de l’Académie qui ordonna verbalement au directeur du CAP d’annuler la décision. Depuis quand les décisions ou notes administratives sont-elles annulées verbalement dans nos administrations ? Déterminés que jamais, la coordination syndicale de la commune III décide de déposer les craies si jamais la note n’est pas exécutée.

Est-ce à cause des pressions de part et d’autre que l’intéressé s’est finalement exécuté ? Nous ne pouvons l’affirmer clairement même si, en tout cas, à la date du 9 novembre 2018, Sadio Dolo adresse une correspondance au directeur du Centre d’animation pédagogique (CAP) du centre commercial (CAP-CC) pour lui montrer son entière disponibilité à se soumettre à sa volonté en rejoignant le poste auquel on l’affectera. Cette décision, rassure-t-il, vise notamment l’apaisement du climat scolaire dans un contexte de crise sociale que traverse le Mali. À l’en croire, sa résignation vient de l’amour qu’il porte pour les enfants pour lesquels il accepte ce sacrifice, car, dit-il, « quand il s’agit d’eux aucun sacrifice n’est de trop. C’est pour cela que j’ai mis l’intérêt de l’école et des enfants au-dessus de moi-même ».  Il se pourrait qu’il n’ait subi aucune pression, mais nous savons qu’avant cette lettre, à la date du 5 novembre dernier, la coordination des syndicats signataires de la commune III a adressé un préavis de grève à travers la lettre N°005/CSCIII au maire de la commune III. Au menu de cette lettre se trouve l’application de la note N°186042/CAP-CC du 28 septembre. Sans l’application de cette note, les syndicats entendaient déclencher une grève de 72 heures, allant du 21 au 23 novembre prochain.

Comme réponse à ces deux correspondances, le dénommé Dolo se trouve muté selon la note de service N°18-058/CAP-CC/BKO. Il est appelé à servir à Ahmadou LY A. Cette note du DCAP date du 12 novembre dernier. Nous attendons de voir maintenant ce que nous diront les prochains jours sur cette affaire. Est-ce les mêmes procédures qui vont se suivre ? Affaire à suivre.

Fousseni TOGOLA

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