Du 10 au 12 octobre 2011 s’est tenu à l’hôtel-nord sud de Bamako, l’atelier de bilan sur la reforme Licence-Master-Doctorat (L.M.D). Co-présidée par le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mme Siby Ginette BELLEGARDE, et son homologue de l’emploi et de la formation professionnelle, l’ouverture dudit atelier a mobilisé plusieurs cadres de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifiques.
La rentrée universitaire 2011-2012 marquera sans doute un tournant important pour notre système d’enseignement supérieur. Les facultés et grandes de notre pays, à l’instar de celles des autres pays membres du Réseau pour l’Excellence de l’Enseignement Supérieur en Afrique de l’Ouest (REESAO), se préparent activement en vue de la généralisation de la mise en œuvre de la reforme Licence-Master-Doctorat (L.M.D) dans l’espace UEMOA.
Connu au Mali depuis 2005, la reforme LMD est désormais admise comme étant le volet mondialisation de l’enseignement et s’impose dorénavant pour l’ensemble des pays de l’UEMOA comme une réalité incontournable. La Faculté des sciences et techniques (FAST) de l’université de Bamako, choisie comme la faculté pilote en 2006, a commencé à mettre en œuvre le L.M.D depuis la rentrée universitaire 2007-2008. Ensuite ce fût le tour de l’Institut Universitaire de Gestion, en 2009/2010. En dépit des énormes difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de ce système dans notre pays, ne pas le généraliser serrait synonyme d’isolement total pour notre enseignement supérieur d’où la volonté palpable du département en charge de la question d’affronter vents et marrées pour son introduction réussie dans toutes les universités du pays.
De sa création à nos jours, le REESAO a mené plusieurs activités et séminaires thématiques sur les concepts suivants : enseigner autrement, étudier autrement, évaluer autrement, gérer, professionnaliser, la pédagogie universitaire, les écoles doctorales et la gestion des flux…
Ces différentes activités ont réuni les spécialistes de nos universités africaines et d’ailleurs. Parallèlement, les présidents et Recteurs d’Universités membres du REESAO se réunissaient permanemment pour déterminer la conduite à tenir, faire le point de la préparation de la reforme au sein du réseau et rendre compte aux autorités gouvernementales. C’est à l’issue de ces travaux qu’a été mise en place la phase pilote de la reforme LMD en septembre 2007. Il s’agissait pour chacun des sept pays francophones de l’espace UEMOA, de choisir un établissement pilote qui mettra en œuvre la reforme. Tout au long de cette phase pilote, le réseau a procédé à l’évaluation de la reforme, la sensibilisation et la préparation des différents acteurs de l’enseignement supérieur. Le résultat escompté était la généralisation du système LMD entre 2008 et 2011.
Durant ces trois jours de travail qu’a duré ce présent atelier, les participants se sont penchés sur le chemin parcouru et les défis à relever pour une mise en œuvre réussie de la reforme LMD au Mali. Les objectifs de cet atelier visaient entre autres : l’amélioration de la gouvernance universitaire, la modernisation des offres de formation, l’amélioration de la qualité des enseignements, le développement de la coopération interuniversitaire, la mobilité des enseignants et des étudiants du Mali dans la sous-région et ailleurs…
Les travaux de cet atelier se sont achevés avec des diagnostiques rigoureux de la situation de la reforme et des propositions pertinentes pour une reforme LMD réussie au Mali, pour un enseignement supérieur performant et compétitif. Nous reviendrons dans le prochain numéro sur l’intégralité des recommandations issues de cet atelier.
TAO IBRAHIM