Depuis quasiment deux décennies, les universités privées poussent de terre comme des champignons. Ce fait appelle bien entendu à une bonne et nouvelle organisation des promoteurs des universités, afin d’assainir ce secteur. Face à ce constat, les promoteurs des établissements privés de l’enseignement supérieur ont créé en 2012, l’Association des établissements privés de l’enseignement supérieur (AEPES) pour faire face aux défis qui les attendent.
A cet effet, les membres de ladite association se sont réunis, le jeudi 5 mai 2016, dans la salle de conférence de l’Institut des sciences politiques, des relations et de communications (ISPRIC) sur la colline de Baladoubougou, pour échanger.
Cette rencontre d’échange a enregistré la présence d’une cinquantaine des promoteurs d’établissements privés, notamment le directeur général de l’ISPRIC, Mohamed Gacko, sous la houlette du président de l’Association des établissements privés de l’enseignement supérieur (AEPES), Dr. Mamadou Habib Diallo; du président d’honneur de l’association, Djibril N’Diaye, non moins le premier président de l’AEPES. Au cours de cette rencontre, il a eu à saisir les préoccupations des promoteurs, à définir les rôles de l’association pour les bonheurs des établissements privés.
D’entrée de jeu, le président de l’AEPES, Dr. Mamadou Habib Diallo, dira que la rencontre a pour objectif d’envisager et d’apporter les solutions aux difficultés rencontrées. « Parce qu’aujourd’hui nous estimons que nous avons un rôle fondamental à jouer dans le développement de notre continent, surtout celui de notre pays. Parce que le développement de tout Etat repose sur ses ressources humaines », a estimé le président Diallo. Il renchérira en disant : « Nous avons vocation à offrir un enseignement de qualité, à former nos apprenants. Nous pourrons ainsi tirer l’Afrique en général et le Mali en particulier, vers le haut ».
Parlant de l’association, le président Dr Mamadou Habib Diallo fait cette précision : « Cette association fondée par des ainés émérites, se veut juste le réceptacle des préoccupations de dignes fils du Mali ayant décidé de consacrer leur vie à la formation de cadres susceptibles de faire de notre pays et partant de l’Afrique une terre de savoirs ». Avant de déplorer les critiques auxquelles ils sont indexées, « l’on a beau critiquer les promoteurs que nous sommes mais je suis convaincu que chacun dans son université déploie un trésor d’ingéniosité pour mettre à la disposition des parents, prescripteurs, auditeurs et étudiants une offre de qualité ». A l’en croire, un promoteur est loin d’être un homme d’affaire, « le jour où ceux qui nous indexent visiteront nos différentes structures et nos livres comptables, ils comprendront que l’enseignement privé est plus un sacerdoce qu’un business ».
Dans ses dires, le président Diallo fera savoir que l’association a une collaboration étroite avec le CAMES : « Nous sommes condamnés à collaborer avec cette instance supérieure qu’est le CAMES pour viabiliser nos institutions, crédibiliser nos diplômes et mieux assainir le milieu de l’enseignement supérieur notamment les établissements privés ». Des négociations, précise-t-il, sont en cours et nous souhaitons que les promoteurs d’établissements supérieurs privés prennent le train au même moment. « Dans cette optique, l’adhésion de tous à l’AEPES est souhaitée pour ne pas dire recommandée. Je ne fais pas du corporatisme, seulement j’invite les et les autres à rejoindre l’AEPES ».
Au Mali, il y a plus de 120 établissements privés parmi lesquels 85 sont opérationnels à nos jours et environs une cinquantaine ont adhéré à l’AEPES.
Abdramane Samaké