Association des élèves et étudiants du Mali : Le Comité de contrôle en «guerre » contre les mauvaises pratiques

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Sorties intempestives, agressions d’étudiants, prélèvements de sous sur la bourse des étudiants, tels sont les maux qui minent l’école malienne. C’est pourquoi, le Comité de contrôle est à pied d’œuvre, afin de ramener la quiétude dans l’espace scolaire et universitaire.

En lieu et place du président du bureau de contrôle de l’Association des élèves et étudiants du Mali (Aeem), Baya Yaré (absent), c’est Mamadou Diallo du bureau exécutif qui a animé la semaine dernière une conférence de presse, pour dénoncer ce qu’il appelle l’immixtion de certains corps étrangers dans le fonctionnement de l’association. L’occasion était toute trouvée pour lui et ses camardes présents, tous du bureau que dirigeait Hammadoun Traoré, de faire remarquer les difficultés du moment. «L’école malienne a souffert. Le Comité est en train de perturber nos cours. Ils se font les poches, en essayant de soutirer de l’argent  (3500FCfa) aux étudiants», a-t-il  révélé.

Avant de préciser : «D’accord pour le prélèvement, mais c’est la forme qui est mauvaise, la base n’était pas informée de ça». Il s’agit bien des 750 Fcfa de masse de garantie, dont les 250 Fcfa ne sont pas justifiés pour les lycéens. «Nous ne comprenons pas les 250 Fcfa prélevés sur la bourse des étudiants pour la réparation des bus, alors que le Centre national des œuvres universitaires (Cnou) a un budget pour gérer ce genre de situation», a expliqué M. Diallo.

Pour ce qui est de l’arrestation le 9 octobre 2012 d’Hammadoun Traoré, le porte-parole du Comité de contrôle de l’Aeem a annoncé qu’une lettre de protestation a été envoyée aux deux ministres en charge de l’éducation.

Dans la foulée, les membres du Comité de contrôle désapprouvent la passation entre le Secrétaire général par intérim et un nouveau bureau de l’Aeem, mis en place illégalement le 27 février 2013. Pour confirmer l’illégalité de ce bureau, soutient le Comité de contrôle, aucune autorité n’était présente à la cérémonie. Ce qui est contraire aux statuts et règlements de l’association. Idem pour les anciens de l’Aeem. Le hic, c’est la présence inopportune du  Secrétaire général du syndicat de la police, Siméon Keïta. Preuve que ce dernier et Oumar Mariko tiennent coûte que coûte à imposer un bureau.

Convaincu que le mandat d’Hammadoun Traoré doit être prolongé comme les autres institutions dont le mandat a été prolongé, le Comité de contrôle entend continuer la lutte jusqu’à ce que l’espace scolaire et universitaire soit débarrassé des perturbateurs. D’ores et déjà, un mémorandum a été rédigé et envoyé à qui de droit. Dans ce document, le Comité de contrôle porte à la connaissance des autorités judiciaires les informations dont il dispose par rapport aux multiples agressions en milieu scolaire.

Paul MAHAMANE

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