Dans ces derniers jours, certains membres de l’Associations des élèves et étudiants du Mali (AEEM) ne cessent de se faire remarquer sous les radars des critiques. Après une brillante victoire en sauvant l’école publique malienne par le fait de lier le sort de ces écoles à toutes les autres écoles au Mali, l’AEEM se laisse entrainer sur des terrains glissants.
Ce qui est sûr et certain, sans l’AEEM, l’Etat n’aurait pas mis tous ces efforts pour sauver l’année. Si seulement cette association n’avait pas fait du même sort toutes les écoles au Mali, en s’impliquant par l’empêchement des cours dans les autres écoles. Ce qui a davantage poussé les autorités à prendre au sérieux les grèves des enseignants et de sauver l’année scolaire.
Juste après cette victoire, d’où elle a reçu des acclamations, l’AEEM s’est mise sur des terrains qui ternissent son image. Dans un premier temps, au niveau de l’Université du Droit, dans la filière privée, dit-on, l’AEEM aurait imposé une liste en vu de faire passer ses membres, même sans être admis à l’examen. Cette pratique est courante dans les facultés maliennes, ont reconnu plus d’un. Ce qui aurait engendré des conflits entre ce bureau d’étudiants et les responsables de ladite fac.
A la faculté des Sciences et technologies (FAST) aussi, l’AEEM sème aune autre désolation. Elle empêche la distribution des tablettes offertes par le président IBK. Selon nos sources, la direction a voulu procéder à la distribution selon le mérite. Ce qui passerait obligatoirement par la validation des examens. Et ainsi, la direction aurait donné les tablettes aux élèves les plus méritants. Mais hélas ! l’AEEM s’interpose, s’impose et propose une liste. Tant que cette liste n’est pas satisfaite, pas de distribution. Chose que la direction a rejetée à son tour. Sur ce, les examens et cours sont pris en otage car le personnel enseignant craint pour sa sécurité. A l’approche de la fête du Ramadan aussi, certains membres de cette association auraient égorgé, dépecé et emporté la viande d’un bœuf de leurs professeurs. La Justice aurait même été saisie à cet effet.
Jusqu’à quand, cette loi de la force va continuer à régner dans nos facultés et universités ? Nul doute, l’AEEM pendant ces dix dernières années est devenue pour plusieurs analystes et sociologues, des nids et ruches de délinquance juvénile. L’arsenal dispositif d’armes blanches découvertes suite à des fouilles policières et les différents cas d’assassinat, en sont des preuves. Sans oublier l’autre côté de l’iceberg dans tout cela, la main politique qui se cache derrière.
Des solutions idoines doivent être prises pour sauver l’AEEM de ces mauvaises graines qui donnent autres missions à l’AEEM que la sauvegarde des intérêts et des élèves et étudiants du Mali.
Koureichy Cissé