‘’La vision du département portée par l’Université de Ségou est de capitaliser les connaissances pour booster le secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique…’’
La ville de Ségou a abrité du 14 au 16 septembre le premier colloque scientifique international de l’Université de Ségou. Ce grand rendez-vous a regroupé la communauté scientifique africaine et occidentale au tour du thème: ‘’L’Université de Ségou face au défi de la transformation accélérée de l’agriculture en Afrique. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mme Assétou Founè Samaké Migan. Elle avait à ses côtés le recteur de l’Université de Ségou, le Pr Souleymane Kouyaté, le représentant de l’IRD.
Dans son discours, le recteur de l’Université de Ségou, le Pr Souleymane Kouyaté, a rappelé que le continent africain est confronté à des défis séculaires parmi lesquels figurent en bonne place la sécurité alimentaire et les questions liées au développement de l’agriculture. Ce qui lui fera dire que depuis 2012, année de son inauguration, l’Université de Ségou déploie des efforts réels pour contribuer au relèvement de ces défis par la formation des jeunes cadres appelés à être des soldats de la promotion d’une agriculture durable au Mali. Malgré la jeunesse de son université le recteur dira qu’elle entend jouer toute sa partition dans la formation et le développement socioéconomique de l’Afrique, du Mali en général et de la région de Ségou en particulier.
Aux dires du recteur, c’est dans ce dessein que l’organisation de ce colloque scientifique par l’Université de Ségou s’inscrit dans une vision africaine à savoir la déclaration des chefs d’Etat et de gouvernement dite de Malabo qui recommande aux Etats d’allouer 10% de leur budget pour assurer la croissance et la transformation de l’agriculture africaine pour une prospérité des peuples. Selon lui, pour contribuer à la réalisation de cette vision, la communauté scientifique a choisi comme thème : « L’Université de Ségou face au défi de la transformation accélérée de l’agriculture en Afrique ».D’autres thèmes non moins importants ont fait l’objet d’examen critique par les participants au colloque. Entre autre on retient :
-le foncier, les terres agricoles et le pastoralisme.
-le climat et les ressources en eau agricole
-les ressources humaines, les savoirs locaux et les considérations sociétales
-la recherche et le développement agricole
-les productions agro-sylvo –pastorales et halieutiques
-la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Ces différents thèmes ont été traités par des chercheurs tant Maliens qu’étrangers.
Pour sa part, le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique, Mme Assétou Founè Samaké Migan l’organisation de cet important événement scientifique vient à point nommer, car il consacre ainsi son ancrage scientifique dans l’arsenal scientifique de notre système scientifique. Elle ajoutera que l’environnement de l’Université de Ségou se prête à cette vision au regard du très riche potentiel de sa région d’implantation en terres agricoles, en eaux et en ressources humaines qualifiées dans les domaines agro-sylvo-pastoral et halieutique. Mme le ministre dira ensuite que la vision de son département portée par l’Université de Ségou est de capitaliser les connaissances, les savoirs et les savoirs- faire de toutes les provenances pour booster le secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique afin de combattre la faim et la pauvreté à travers la création de richesses.
En organisant ce colloque, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique estime que l’Université de Ségou a été créée dans la 4e région pour innover cette vocation naturelle agricole de la zone, de connaissances, de ressources humaines capables de porter durablement la production agricole, combattre la faim et la pauvreté et générer des ressources. Elle a souhaité que le refrain de l’office du Niger, grenier de l’Afrique de l’Ouest soit une réalité.
Enfin, Mme Assétou Founè Samaké Migan, a salué le partenariat entre l’Université de Ségou, l’Office du Niger, l’Agence du bassin du fleuve Niger, l’Institut pour la recherche et le développement (IRD) et le Service d’action et de coopération culturelle (SCAC) de l’ambassade de France au Mali. Elle a souhaité la multiplication de telles initiatives qui permettent de mutualiser les ressources humaines et financières pour plus d’efficacité et d’efficience.
Les travaux du Colloque ont pris fin Samedi dernier dans l’amphithéâtre de l’Université de Ségou par d’importantes recommandations dont nous nous ferons le devoir de reproduire ultérieurement.
Yoro SOW, Ségou