Assemblée Générale Unitaire du Syndicat National de l’Enseignement Supérieur – SNESup : Sur fond de crise à l’I.U.G. et l’arbitrage attendu du Premier ministre

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Le SNESup tient ce samedi à la FDPU (ex ENA ) une assemblée générale unitaire devant rassembler les travailleurs de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. L’ordre du jour porte prioritairement sur le point des négociations que le Comité exécutif national, dirigé par Abdou Mallé, mène avec  le gouvernement.

Il y a plusieurs points de revendications parmi lesquels la modification de l’indice salarial que le SNESup veut harmoniser avec ce qui a cours dans les autres pays de l’UEMOA, conformément à une directive de cette organisation. Une grève envisagée par rapport à ces revendications avait été suspendue avec l’entame des négociations entre les deux parties. La rencontre de demain devrait donc faire le point de la situation d’ensemble.

 I.U.G : Le PM se fait attendre

Le cas de l’Institut Universitaire de Gestion (I.U.G.) devrait être évoqué par ailleurs, tant ce problème, à priori banal, s’est enlisé et semble ne plus préoccuper le gouvernement. Qui ne le considère que comme un problème local, s’alignant en cela derrière le tout-puissant recteur, Samba Diallo, qui considère l’établissement d’un point de vue statistique : « L’I.U.G. ne représente que… ». Un vrai mépris relayé par son ministre, Me Mountaga Tall, qui va jusqu’à dire qu’ « une poignée d’enseignants veulent privatiser l’U.F.P. (Unité de formation et de production, cours du soir) », sachant que ce genre de formule fait effet sur l’opinion. Après le mépris des deux principaux responsables concernés, les enseignants ont placé leur espoir sur le Premier ministre, Modibo Keïta , mais l’arbitrage du PM se fait aussi attendre, compromettant chaque jour un peu plus tout espoir d’éviter aux étudiants une année blanche. La grève tire maintenant vers son quatrième mois, dans l’indifférence quasi-totale. Et ce, malgré les complaintes des étudiants, suivies de menaces de perturbation des examens dans les autres établissements, si la crise  n’était pas résolue à l’I.U.G. Mais les actions des étudiants sont jusque-là timides. Au point que certains d’entre eux sont considérés comme corrompus.  Les actions du Comité Exécutif National du SNESup  paraissent aussi quelque peu timides jusque-là. Il n’est donc pas exclu, qu’à la faveur de l’A.G. de demain, une décision plus vigoureuse soit prise par les travailleurs de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Ne serait-ce que par solidarité syndicale avec leurs collègues de l’I.U.G. Dont les salaires ont été unilatéralement et abusivement suspendus par le recteur, Samba Diallo. Mais un nouveau bras-de-fer est évitable, selon le milieu syndical, avec  un arbitrage gagnant-gagnant du PM. Qui n’est visiblement pas du tout pressé de débloquer la situation. L’année peut-elle encore être  sauvée ?  « Possible », si l’on met les bouchées doubles. Sans vacances bien sûr. Signalons que les salaires sont pour l’heure suspendus à l’I.U.G sans que les arriérés soient payés aux enseignants

S.H

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