L’Assurance maladie obligatoire (AMO) s’est encore invitée dans les débats, le mercredi 12 octobre 2011, à l’ENI au cours de l’assemblée générale de la Coordination des syndicats de l’enseignement secondaire (COSES). Cette rencontre entre le bureau exécutif national dudit syndicat et ses militants vise à affûter les armes pour faire face aux exigences de l’heure comme l’AMO, la relecture du décret 337 du 17 novembre 1979 et l’octroi d’une indemnité pour les chefs de travaux, des directeurs adjoints des AE et des CAP et la prise en charge du suivi pédagogique des conseillers et agents de suivi des CAP, de l’octroi d’un statut autonome, la relecture de la décision instituant le test pédagogique de titularisation du personnel enseignant du secondaire, la réparation de la disparité de traitement provoquée par l’intégration dans les deux fonctions publiques, ainsi que la revue à la hausse des frais de surveillance et des indemnités de corrections des examens classiques modulaires et des concours.
Le communiqué du conseil des ministres du 20 avril 2011 a rendu l’AMO facultative. Cela est consécutif aux marches unitaires de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM),du Syndicat de la police nationale (SPN), de la COSES et d’autres organisations syndicales. Aux dires du secrégé Youssouf Diarra, de cette date à la fin du mois de juin, des correspondances du ministère de la solidarité et des personnes âgées ont été adressées aux différents ministères et services impliqués dans la gestion de l’AMO, pour leur demander d’arrêter les prélèvements sur les salaires des travailleurs ayant déposé des fiches de non adhésion. «Les travailleurs ont pensé qu’avec les engagements pris et les actes posés, tout allait rentrer dans l’ordre pour l’arrêt des prélèvements, du moins, pour le mois de juillet et le démarrage immédiat des remboursements» s’est- il s’exclamé.
Force est de constater, dit-il, les prélèvements continuent y compris ce mois d’octobre au grand dam des travailleurs. Dans sa déclaration liminaire, il a laissé entendre que cette assemblée est la dernière avec la base avant d’aller à l’action.
La concertation avec les militants ont prouvé à suffisance leur engagement. Les représentants des différents comités des établissements secondaires ont totalement réitéré leur confiance au bureau de la COSES. Ils se sont dits prêts à suivre tout mot d’ordre venant d’elle. Certains ont tout simplement exprimé leur ras-le bol quant à son inaction. Selon les mécontents, la rentrée scolaire 2011-2012 devrait coïncider avec le mouvement de grève. En guise d’avertissement, d’autres ont rapporté les recommandations de leur comité ayant trait aux arrêts de travail répétitifs. Si ces actions n’aboutissent pas, ils préconisent également une grève illimitée jusqu’à l’arrêt des prélèvements sur les salaires et au remboursement intégral des sommes perçues au compte de l’AMO.
Namory KOUYATE