Les étudiants de la Faculté des sciences juridique et politiques et le Recteur de l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako, Salif Berthé, sont à couteaux tirés. Les premiers protestent contre la mesure prise par ce dernier de ne pas laisser les étudiants s’inscrire dans leur faculté de choix. Une incompréhension entre les deux parties qui pollue la bonne atmosphère qui a régné ici depuis quelques années. D’où l’inquiétude du décanat de la faculté de voir les programmes terminés si une solution idoine n’est pas trouvée au blocage.
Depuis le 5 mars, les cours sont arrêtés à la Faculté des sciences Juridiques et politiques (Fsjp). Motif : les étudiants sont à couteaux tirés avec le Recteur de l’Université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako (USJPB) qui a porté à leur connaissance la décision de répartir les étudiants entre les deux facultés de droit public et privé. Les étudiants estiment que cela est une imposition. En d’autres termes, le rectorat a rendu obligatoire les répartitions et les inscriptions. «Le libre choix de s’inscrire dans une faculté n’est pas respecté », disent-ils.
La sortie du 5 mars a été suivie d’autres grèves pour la même raison par le comité Aeem de la faculté. L’on note les grèves des 20, 23 et 27 février 2012; celle du 3 mars également. Leur but est de faire revenir le recteur sur sa décision, en laissant les uns et les autres s’inscrire selon leur choix. L’administration de la Faculté des sciences juridiques et politiques est préoccupée par l’arrêt des cours. Selon le secrétaire principal, le professeur Abdoulaye Komagara, le décanat souhaite qu’une solution idoine soit vite trouvée au débrayage. «Nous avions bien démarré l’année universitaire. Mais, avec les interruptions dans les cours, si rien n’est fait, on risque de ne pas bien exécuter le programme», a-t-il dit.
Au niveau du rectorat de l’Usjpb, l’on pense faire cette répartition pour amener un équilibre entre les deux facultés. Avec l’arrivée des étudiants du Centre d’enseignement supérieur de Bamako (Cesb), l’Usjpb compte au total 30.831 étudiants en 2012, soit 2077 pour la quatrième année, 6877 pour la troisième année, 9178 pour la deuxième année et 12.699 pour la première année. Selon le rectorat, les premières et deuxièmes années prennent les mêmes cours avec les mêmes enseignants. Ces deux classes constituent le tronc commun. Mais pour une gestion administrative et pédagogique efficace des étudiants des premières et deuxième années, l’Usjpb a jugé qu’une répartition équitable est nécessaire entre les deux facultés.
De ce fait, les redoublants de la première année de l’ex- Fsjp (1085 étudiants), les étudiants de la première année de l’ex-Cesb (1702) au titre de 2010-2011 ont été autorisés à s’inscrire à la Faculté de droit public. Quant aux étudiants de la 2è année, ceux dont les noms de famille vont de A à H (4618), ils ont été autorisés à s’inscrire dans la même faculté. Ceux dont les noms de famille vont de I à Z ont été autorisés à s’inscrire à la Faculté de droit privé. Selon le Rectorat de l’Usjpb, la distinction de la faculté de droit privé et de la faculté de droit public est inopérant (inefficace). La séparation n’intervient qu’au niveau de la 3è année.
A cette phase, l’étudiant, qu’il soit dans la faculté de droit privé ou de la faculté de Droit Public, optera pour la filière de son choix et ceci entre les deux facultés. Pour le Rectorat, la répartition des étudiants entre les deux facultés, en ce qui concerne le tronc commun, est de la compétence unique des autorités administratives (rectorat, décanat). A quand la fin de ce bras de fer ? En tout cas, la Fsjp est la seule Faculté à avoir échappé à l’invalidation de son année en 2011. Cet élan d’accalmie déclenché depuis quelques années sera-t-il voué à l’échec ?
Hadama B. Fofana
Il y a autre chose en dessous. Le toilettage des listes d’étudiants a mis à nu un énorme réseau de fraude (inscriptions, évaluations). Des doublons, triplons et des étudiants inscrits à partir des chambres de certains agents. Ils seraient des milliers de faux étudiants écartés de la liste globale de l’USJPB. Le problème n’est pas au niveau de la répartition entre les facs, mais les règlements de compte auxquels les magouilleurs vont devoir faire face. Et selon les enquêtes, plus de 2000 étudiants seraient frauduleusement inscrits dans cette fac. Comment faire fonctionner une université avec des magouilleurs tapis dans l’ombre? Le pauvre Salif a du pain sur la planche.
Si les jeunes ne veulent plus aller à l’école, ils peuvent quand mm aller renforcer les rangs de l’armée à Tinziwaten, Anderboukhan, Tessalit… !!!
Ils étudient pour eux-mm pas pour l’Etat ou pour Mme le ministre ou les dirigeants. Eux ils s’en foutent carrément de votre cause, et à la fin du mois ils ont leurs salaire. Chaque année c’est des centaines de jeunes diplômés maliens venant de tous les continents qui débarquent au pays. Et ce phénomène s’intensifiera dans les prochaines car les pays occidentaux sont en train de revoir leurs politiques d’immigration.
A vous de choisir : le grin, le thé, le chômage perpétuel ou le chemin de l’école qui est celle de la réussite ….
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