ARGA-Mali sensibilise le monde universitaire sur les réformes politiques et institutionnelles

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Dans sa mission d’éveil de conscience, l’Alliance pour refonder la gouvernance en Afrique (Arga-Mali) a organisé une conférence débats, le mardi dernier, dans la salle de conférence de la Faculté des Lettres et des Sciences de Bamako sur l’un des thèmes centraux de la survie de l’unité nationale : les reformes politiques et institutionnelles au Mali : défis et perspectives.

Cette conférence a enregistré la présence, Ambroise Dakouo, coordinateur arga-mali, l’honorable Dédéou Traoré, député élu à Niafounké, Dr Abino Témé, doyen de la flshb Dr. Belco Ouologuem, Chef de département de la philosophie, les enseignants et les étudiants.

En effet, l’on pouvait s’attendre au vu de l’actualité, l’accord d’Alger  a  été l’épicentre de cette table ronde, qui a réunis beaucoup des chercheurs et universitaires.

L’intervention du  Dr Ouologuem s’est accentuée sur l’Accord de paix et les enjeux globaux de développement du Mali «  Les chefs de mouvements rebelles et certains hommes politiques ressortissants du nord expliquent, en général, la résurgence des rebellions cycliques par le retard du développement socio-économique des régions du nord par rapport au sud. Mais, la surestimation du facteur de développement équilibrée dans l’accord de paix avec l’octroi de 30% du budget de l’Etat aux régions du nord favorise leurs ressortissants au recrutement dans la fonction publique des collectivités territoriales ; elle risque de créer un déséquilibre à long terme car, Kayes n’est pas plus nanti que Tombouctou et la région de Koulikoro à celle de Kidal », a-t-il expliqué.

Pour le Dr Belco, La situation actuelle de notre pays nécessite une attention particulière. ‘‘ La garantie de l’application d’un accord comme le nôtre avec sa régionalisation repose sur un Etat fort alors que l’Etat malien est aujourd’hui inexistant et, cela nous amène à la situation actuelle de l’Espagne d’où la dislocation de la république du Mali surtout que les raisons identitaires et sécessionnistes ont toujours existé bien qu’on veut l’étouffer ’’, a-t-il ajouté. Parlant des questions politiques et institutionnelles relatives au titre II de l’Accord issu du processus d’Alger, l’honorable Dédéou Traoré convie les uns et les autres à ne pas prendre l’accord d’Alger comme celui des nordistes tout en indiquant que les négociateurs de l’accord sont les mêmes, qui ont effectué la politique nationale de la  décentralisation faisant référence à Ousmane Sy.

Pour lui, les facteurs aggravant la crise du nord sont entre autres : le fossé existant entre les populations du nord et les représentants de l’Etat, la mauvaise gouvernance et la militarisation volontaire du nord avec ses multiples exactions : «  L’accord d’Alger est un accord politique international dont le Mali ne peut changer même une virgule et c’est le seul document nous permettant de sortir de la crise », a-t-il indiqué !

C’est qui est sûr, la nomination récente de deux gouverneurs de Ménaka et Taoudéni ne rapprochera pas la position des uns et des autres.

Mamadou Dit M’baré Fofana

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