Le Syndicat National de l’Éducation et de la Culture (Snec) au Mali a demandé, jeudi dernier, l’annulation de l’épreuve du baccalauréat 2014 marqué par de nombreux cas de tricheries. Le Snec dénonce de trop nombreux cas de triche, de corruption et de fuite de sujets qui ne permettent pas l’homologation des résultats de l’épreuve, telle qu’elle a été organisée.
C’est dire que malgré les dénégations portées par Mme le Ministre Jacqueline Nana comme quoi “il n’y a pas eu de fuites, les sujets ont été changés”, l’opinion nationale et celle experte (du Snec) restent convaincues que si “les sujets ont été changés”, c’est parce qu’il y a eu fuites. D’ailleurs Mme le Ministre elle-même a reconnu l’existence d’“un réseau de fuites des sujets d’examens”.
Il faut surtout souligner que les changements de sujets ont occasionné de lourds retards dans le chronogramme du déroulement des épreuves. Obligeant certains centres d’examen à débuter les épreuves aux environs de midi, au lieu de 8 heures du matin, pour clôturer tard dans la nuit à la lumière des bougies, faute d’électricité dans les salles.
En attendant des résultats qui s’annoncent catastrophiques, des parents d’élèves demandent la démission du Ministre de l’Éducation Nationale, Togola Jacqueline Nana. Un pas que le Snec n’a pas encore franchi. Une démission qui suivra celle déjà effective du Directeur national du Centre des Examens et Concours (Cec), M. Bakoné Ballo.
Baba SANGARÉ
