Dans une lettre adressée au doyen de la faculté des sciences juridiques et politiques à l’endroit des étudiants, le Recteur de l’université de Bamako, le professeur Amadou Diallo, a décidé de la traduction en conseil de discipline de tout candidat malheureux ou étudiant qui perturberait les cours dans ladite faculté. Cette décision du Recteur, intervenue à la suite de la suspension de tout le processus électoral par le doyen Cheick Hamala Fofana ne signifierait elle pas, par hasard, qu’il n’y aura pas de bureau AEEM à la FSJP en cette année académique ?
Décidemment, la FSJP reste et demeure la faculté de tous les rebondissements. Pour une fois, les responsables universitaires sortent de leur réserve. Même si la décision n’est pas officielle, tout porte à croire que le rectorat et le décanat ont décidé, dans une intervention conjointe, de mettre fin à toutes les dérives que provoquaient certains étudiants et des membres de l’AEEM. En effet, cette intervention est le résultat de l’irresponsabilité et de l’insouciance dont les étudiants ont fait montre durant le processus de mise en place du secrétaire géneral. Lequel processus a été marqué par des actes de violence et de vandalisme sans précédent.
Cette initiative noble et responsable de l’administration universitaire mérite tous les encouragements dans la mesure où, depuis un certain moment nos écoles, facultés et grandes écoles sont sous l’emprise et l’influence des membres de cette association qui dans leur majorité, se croyaient intouchables. Cette triste réalité, compromettait non seulement le fonctionnement normal de nos différentes structures, mais aussi forgeait de plus en plus dans l’esprit de ces jeunes une fausse illusion de suprématie vis-à-vis de tous les acteurs du système éducatif.
D’aucuns verront certainement à travers cette mesure, certes une privation de la liberté syndicale. Mais toujours est-il qu’il vaut mieux prendre des mesures urgentes pour la sauvegarde de cette faculté plutôt que de la laisser plongée dans le désarroi sous l’inconscience d’une association qui n’a presque plus sa raison d’être dans une faculté comme la FSJP dont les étudiants ont tant fait les frais. En attendant de voir, ce qui découlera de cette sanction, il faut noter que l’accalmie et la stabilité sont revenues dans la faculté. Les cours se déroulent normalement, même si l’enceinte de la faculté s’est transformée en commissariat provisoire avec la permanence des agents de police. Le bal des travaux dirigés a été ouvert par les étudiants de la 1ère année et ceux des autres classes doivent leur emboiter le pas dans les semaines à venir. Les bourses continuent toujours à être payées et le comble est que certains candidats n’ont jusque là pu digérer la décision prise par le décanat. Ce sont donc, de petites manœuvres qui sont en train d’être exploitées de part et d’autre selon un candidat pour combler le vide juridique qui se pose. Cette persévérance suffira t’elle à faire renaitre le mouvement ?
Certainement pas, car les divergences sont si encrées entre les clans que même si les élections se reprenaient, les violences reprendraient. La faculté est actuellement sans comité AEEM, la plongeant du coup dans une psychose totale. Eu égard de tous les efforts que l’administration mène pour la bonne marche des choses et une meilleure organisation de la fac, ce comportement des étudiants n’honore guère. Et cela est regrettable !
Que nous réserve la suite de ce fiasco universitaire ? Nous le sauront très prochainement dans les jours à venir.
FOUSSEYNI MAIGA