Application de l’article 39 : La réponse du CNSP attendue par les enseignants

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Le changement de pouvoir ne faibli pas la détermination des syndicats signataires du 15 octobre à faire respecter et appliquer l’article 39 relatif aux conditions de vie des enseignants.

Deux semaines après le coup de force contre le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, c’est-à-dire le renversement du pouvoir par une junte, le Décret d’application de l’article 39 des syndicats d’enseignants du 15 octobre n’a toujours pu être concrétisé.

Vendredi 28 aout, le numéro 2 du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), le colonel Sadio Camara a rencontré le bureau des syndicats signataires du 15 octobre. La rencontre, deuxième du genre intervient après celle intervenue en début de semaine dernière. Les deux parties selon une source ont tenu des langages de vérités. Les enseignants ont fait part au représentant du chef de l’Etat, Assimi Goita leur seule préoccupation, à savoir : la satisfaction de l’article 39. Amadou Coulibaly et ses camarades ont insisté sur son application dans les meilleurs délais. Cette exigence n’est tombée dans l’oreille de sourd. Le colonel Camara qui a été suffisamment éclairé sur l’article 39, dit avoir pris bonne note, a promis de remonter l’information et de revenir rencontrer la synergie dans un bref délai. Séance tenante, il a promis que le CNSP tient à ce que les enseignants aient gain de cause. C’est sur cette note d’espoir que la rencontre a pris fin. Mais avant, lors de la première rencontre, le secrétaire général, Amadou Coulibaly  avait exprimé son indignation sur la façon dont  le comité national pour le salut du peuple (CNSP) est en train de gérer le dossier. A en croire M. Coulibaly, s’il y a urgence aujourd’hui, c’est bien la satisfaction de l’unique doléance des syndicats de l’école. Et c’est à « cela que la junte doit y faire face », ajoute le secrétaire général de la Synergie. A l’image du responsable syndical, ils sont nombreux les enseignants qui pensent que le CNSP ne prend pas à bras le corps la préoccupation des enseignants. Pour les enseignants, le moment n’est plus aux discussions avec qui que ce soit.

Pour la simple raison qu’au moment où le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita démissionnait de ses fonctions, la dernière mouture du projet de Décret de l’article 39 était sur la table du secrétariat général de la Présidence de la république. « Il ne restait qu’au président IBK d’apposer sa signature », affirme les syndicalistes. Au regard de cette avancée, le syndicat estime que rien ne doit entraver le processus de signature surtout que le CNSP dit assurer la continuité du service public. « Si l’Etat est une continuité, nous ne voyons pas comment, ils vont vouloir prendre du temps pour s’exécuter ».

Les nouveaux maitres du pays font-t-ils preuve de mauvaise foi ? Difficile de répondre. Cependant, cinq jours après le putsch, une délégation de la junte a pu rencontrer les syndicalistes. Loin d’être une séance de renégociation, les syndicalistes ont fait part aux émissaires du CNSP l’obligation pour eux de concrétiser leurs négociations ou à défaut, ils vont reprendre avec leurs « hostilités ».

Déjà, les enseignants sont en arrêt de travail depuis bientôt trois semaines. Ce boycott perturbe, voir rend difficile la tenue du DEF et du baccalauréat ainsi que le bon fonctionnement des activités des autres classes d’examens du secondaire.

Pourtant mettre les enseignants dans leur droit ne doit pas être une préoccupation pour le CNSP surtout quand on sait que Mahmoud Dicko de la CMAS, au moment des contestations contre IBK, avait laissé entendre que les enseignants valent mieux que l’argent qu’ils demandent à l’Etat. Le M5-RFP avait même fait croire aux syndicalistes enseignants que l’Etat peut bien concrétiser leur doléance mais seulement qu’il refuse.

Selon les syndicats, la nature de l’année scolaire dépendra de la réponse du comité stratégique du CNSP qui selon les émissaires prononcera.

Djibril Diallo

 

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5 COMMENTAIRES

  1. Dites à Dicko de régler la démagogies, le mensonge, sont des choses qui finissent à rattraper leurs auteurs, les politiciens véreux qui avaient fait de l’école et l’insécurité n’ont qu’à gérer ces problèmes maintenant .

  2. Bonjour Mr Kankan
    Merci beaucoup pour vos contributions sur le site. Je souhaiterai que vos interventions soit en francais. Vous savez c’est pas un secret que nous sur ce forum nous avons du mal a parle ou ecrire le bon francais, a fortiori l’anglais. Please for your future message can you make it in Bambara.
    Thank you my brother
    Best regards.

    • Tous les maliens ne parlent pas le bambara. Les bambara sont seulement 20% de la population, 12% de peuls, 8% de dogons, et 5% de sonrhais.

  3. Par principe les enseignants ont raison car l État c est la continuité du moment que le cnsp a pris la responsabilité de diriger le pays maintenant il endosse toutes les revendications syndicales laissé par le plus pires des présidents que le mali Ibk a laissé dernier lui des immenses maux et problèmes et maux que la junte doit régler a court moyen et long termes mais c est un travail pharaonique dans un pays ou tout est priorité Que c est difficile de gérer un pays en crise et surtout sous embargos Maintenant que les autorités et les enseignants dialoguent et trouve une solution en tenant compte de la situation actuelle du pays tout en apportant une réponse qui pourra satisfaire ou rassurer les enseignants Vive la paix l union l entente la solidarité entre malien

  4. Well it is no secret teachers must be duly compensated for their work plus we expect them to deliver a curriculum designed plus fulfilled to develop students in steps plus stages to be engineers or medical professionals. Teachers must be duly compensated even if it is necessary to eliminate or consolidate thousands of do nothing government jobs to extent funds are found to pay teachers.
    Teachers duty is second to none after essentials for life. It is by way of teachers fulfilling their duty will we build perpetual world class modern living in Mali that will lead all of Negroid Africa out of dependency on foreigners. This must be completed in fifteen years or we must take more hard core actions for our survival sake plus quality of that survival.
    We need simultaneously resolve a multitude of living conditions. We need be working on cost efficient renewable energy plus production of parts that produce that energy. At moment we should focus at solar plus wind with minimal of oil plus gas. It is likely we will use oil plus gas for decades to lesser extent once Mali begin to produce oil plus gas for self use.
    Henry Author Price Jr aka Kankan

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