Pour les uns son application permettra à l’école malienne de repartir d’un bon pied. Mais pour d’autres cela risque d’aiguiser l’appétit des autres corporations
Les syndicats de l’éducation avaient dénoncé un tripatouillage de la loi n° 007 du 16 janvier 2018 portant Statut du personnel enseignant des enseignements secondaire, fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale. Ils auraient constaté, en août dernier, dans le circuit d’adoption un projet de loi modificatif de leur statut. Ces modifications porteraient sur l’introduction d’un article permettant l’intégration dans le corps des enseignants du personnel non enseignant en classe, l’abrogation des dispositions de l’article 39 de la même loi et le changement de la grille salariale de 2019.
Les syndicalistes qui n’apprécient guère la tournure des évènements expliquent avoir engagé des actions pour que le projet de loi modificatif soit retiré et souhaitent même plus de célérité dans l’application de l’article 39. « Si le gouvernement était arrivé à modifier le statut, l’article 39 allait disparaître et les Syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 allaient être gérés par le Statut général de la Fonction publique. C’est pourquoi, les syndicats d’enseignants ont fermé toutes les structures de l’éducation et suspendu toutes les activités pédagogiques jusqu’à l’application complète et effective de l’article 39 », explique Almoudou Ousmane, leader syndical.
Nos compatriotes se préoccupent de la situation actuelle de l’école malienne. Certains jugent la situation comme une bombe à retardement parce qu’ils craignent que la décision de l’application de l’article 39 n’aiguise l’appétit des autres travailleurs à réclamer un élargissement de la disposition voire à demander des avantages encore plus substantiels.
Qu’est-ce qui est à l’origine de cette crise ? Un rappel s’impose pour une meilleure compréhension de l’article 39 en question. En janvier 2019, le gouvernement a accordé une augmentation de 20% sur les salaires des travailleurs relevant du Statut général (les fonctionnaires) et des contractuels. Les Syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 qui bénéficient d’un statut autonome, accompagné d’une grille salariale, n’ont pas été pris en compte dans cette augmentation de salaire. Ils brandissent l’article 39 de la loi 007 du 16 janvier 2018 qui stipule que toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du Statut général s’applique de plein droit au personnel enseignant des enseignements secondaire, fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale.
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l’existence de l’article 39 en elle -même est une violation. Comment avoir un statut particulier et prétendre aux avantages du statut général? Il va pourtant falloir pourtant revoir la question. Les enfants victimes et l’avenir du pays n’a rien avoir avoir des intérêts égoïstes des personnes sans foi ni loi.
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