Officiellement, le ministère de l’éducation, fort du soutien gouvernemental, avait fixé la rentrée scolaire 2012-2013 au 24 septembre dernier. Au-delà de cette date «indicative», à peine commencé, l’année scolaire connaît ses premiers soubresauts comme dans les années sombres.
Comme décidé et accepté par toutes, l’administration était en place dans les différents établissements scolaires de la capitale et certainement dans le reste du pays. Mais c’était plus pour porter les derniers réglages que pour le démarrage réel des cours.
A l’exception des écoles privées sérieuses de la place, toutes les écoles surtout publiques ont procédé aux inscriptions, aux nettoyages, aux noircissements des tableaux et à la remise des effets notamment les cahiers dans le secondaire. Pour tout cahier remis au secondaire, les élèves n’ont emporté que trois petits cahiers. Une explication, qui ne peut justifier cet état de fait, a couru dans la rue comme il est de coutume chaque année depuis plus d’une décennie.
Un nombre de cahiers nettement insuffisant pour démarrer les cours. Alors, les élèves, à l’image de ceux de l’Ecole centrale pour l’industrie, le commerce et l’administration, ont flâné dans les cours des écoles pendant une bonne dizaine de jours sans rien faire.
Au 1er octobre dernier, ce n’était pas encore le début effectif des cours, les classes fonctionnaient avec moins du tiers de l’effectif pour un temps partiel de cours. Ce début timide ne s’explique pas seulement par l’insuffisance de préparation des autorités scolaires mais aussi du fait que les anciens élèves, du secondaire, ne s’étaient pas relevés du bas taux d’admission aux différents examens.
Ils étaient encore, psychologiquement, sous le choc du mauvais résultat. L’enthousiasme des élèves des 2è années de l’enseignement technique et des 11è des Lycées contrastait avec l’élan de leurs aînés des classes supérieures.
Le premier clash qui n’augure rien de bon
Dans cette situation morose, contre toute attente, les élèves du secondaire de certains établissements ont débrayé le 10 octobre, les autres ont suivi le lendemain, pour 48 ou 72h. Le temps de débraye n’étant pas le même partout. Les cours d’écoles, qui peinaient à retrouver son ambiance d’antan, se sont vidées prématurément. Quoi de normal quand on sait que le mouvement est loin d’être organisé et les motifs peu ou pas connus par les acteurs eux-mêmes.
Seulement, le débrayage a eu lieu à la veille de la marche du Front uni pour la défense de la démocratie et de la République (Fdr), du Collectif des ressortissants du nord (Coren) et d’autres associations pour la libération du nord.
Et tous ceux qui savent, dans quelle sauce pataugent les agitateurs du pays, ont très vite établi la jonction entre l’appartenance de deux anciens leaders de l’Association des élèves et étudiants du Mali (Aeem) à ces mouvements cités plus haut et le mouvement des élèves. Surtout que ces deux anciens de l’Aeem, pour avoir forcé les portes de la fonction publique, ont été exclus de l’effectif des fonctionnaires de l’Etat. Les bruits de l’arrestation de l’un deux, celui qui, bien que fonctionnaire, continuait à tirer les ficelles du mouvement estudiantin, ont fait le tour des établissements. Intoxe ou information fondée ?
En tout cas, le prétexte était tout trouvé pour pousser, hors de l’école, les élèves, qui d’ailleurs n’avaient qu’un seul pied là où ils doivent normalement être pendant au moins sept mois de l’année. Les élèves vont-ils servir de bouclier pour une revendication personnelle des anciens leaders de l’AEEM et ou de troupe pour grossir le rang des politiques aux doléances peu crédibles ? Si le gouvernement, les enseignants et les parents d’élèves ne se mobilisent pas pour circonscrire l’effritement commencé le 10 octobre dernier, s’en est parti pour une année scolaire tronquée. C’est possible, il suffit de se rendre compte que l’action de perturber les cours n’est nullement partagée par la majorité des élèves.
Que dire des revendications syndicales des enseignants ?
Apparemment, ceux-ci ont mis en veilleuse un certain nombre de revendications à l’exception de l’achèvement des intégrations à la fonction publique (loi votée par l’Assemblée nationale) et les dossiers des avancements. Sur ces deux tableaux, les syndicats des enseignements du fondamental et du secondaire ne veulent rien lâcher malgré les arguments «de crise de trésorerie» annoncés et brandis par le gouvernement.
On se rappel que l’année scolaire 2011-2012 s’est achevée par un bras de fer entre le ministère de l’éducation et la coordination des syndicats de l’enseignement secondaire (Coses). Un bras de fer qui avait occasionné la rétention des notes. Mais, la menace qui pèse sur l’année scolaire 2012-2013 vient plus du côté des élèves que des enseignants.
Alors les apprenants ont intérêt à arrêter d’abandonner les cours, d’être plus présents en classe pour espérer un résultat meilleur aux examens de fin d’année scolaire. C’est à ce seul prix qu’ils seront les responsables de demain. Ont-ils commencé à comprendre cela ? Possible ! La reprise timide mais rassurant du jeudi 18 octobre dernier est signal d’une prise de conscience de la part des élèves.
Junior
Toutes les preuves sont la pour dire que ce ministre ne peut meme pas que l’ecole avance. Comment a un lyceen on va donner juste 3 cahiers au lieu de 15 necessaires? Au superieur on refuse de payer les heures supplementaires deja effectuees les annees passees, pourquoi devraient-ils effectuer d’autres? S’il ne veut pas payer des heures sup qu’il recrute beaucoup plus d’enseignants, comme ca tout le monde est tranquile.
bien jouent les eleves que Dieu vous gudez d’avance sur cette meme chemin amen felicitation a mes freres etudiants et eleves
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