Le bras de fer entre le gouvernement et les deux syndicats de l’Enseignement supérieur devient de plus en plus inquiétant. Car, chacun reste campé sur sa position. Si les parties ne fléchissent pas dans un délai raisonnable, l’année académique 2012-2013 risque d’être invalidée
Plus de 100 jours, le Syndicat national de l’Enseignement supérieur (Snesup) et le Syndicat national de l’éducation et la culture (Snec) sont en grève illimitée. Ils refusent de suspendre leur mot d’ordre tant que le protocole d’accord qu’ils ont obtenu avec le régime Att n’est pas signé. Et l’actuel gouvernement n’est pas dans les prédispositions à signer ce protocole au motif que la crise actuelle ne le permet pas. De leur côté, les enseignants pensent que c’est une mauvaise volonté de la part des autorités actuelles. Car, expliquent-ils, la signature du protocole d’accord n’a aucune incidence financière dans l’immédiat.
Face à cette situation très tendue, le ministre de tutelle tente tant bien que mal de désamorcer la question. Dans cette optique, quelques jours après sa nomination à la tête du Département, le nouveau ministre, Mesaoud Ould Mouhamed Labhib, a rencontré les syndicats le vendredi 28 décembre 2012. Cela, en vue d’obtenir la suspension de la grève. A cette rencontre, les syndicats se sont montrés intransigeants. « Il n’est pas question de suspendre ou de lever le mot d’ordre de grès tant que le protocole d’accord n’est pas signé », ont clamé les secrétaires généraux des deux syndicats, en l’occurrence Dr Abdou Mallé et Ismaël Komé. Le ministre avait promis de résoudre l’équation une fois au parfum des choses. Mercredi 02 janvier, les étudiants ont battu le pavé pour exprimer leur ras-le- bol. Dans leurs doléances, les étudiants ont exprimé leur ras-le bol. Ils se disent indigné par cette énième grève illimitée de leurs encadreurs qui risque d’hypothéquer cette année universitaire. Avec l’air triste, ces jeunes apprenants ont demandé au gouvernement de leur fournir des réponses claires concernant les mesures prises pour le dénouement heureux de cette crise que traverse le monde universitaire. Le dimanche 06 janvier 2012, sur les antennes de l’Ortm le ministre de l’Economie, Tiéna Coulibaly, a invité les syndicats à se ressaisir. Car le gouvernement ne serait pas dans la logique de signer ce protocole. Malheureusement, les syndicats n’accordent aucune importance à cette invitation du ministre de l’économie. Ils affirment ne pas avoir l’intention de revenir sur leur décision sans la satisfaction de leurs doléances. A cette allure, l’année blanche est à craindre.
Oumar KONATE