Dans le cadre de la rentrée universitaire 2011-2012, le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Mme Siby Ginette Bellegarde a rencontré les partenaires de l’enseignement supérieur. L’objectif était de leur expliquer les actions entreprises en vue de garantir une rentrée réussie. Cette rencontre s’est tenue le vendredi dernier, 14 octobre 2011 au Centre International de Conférence de Bamako, en présence des Recteurs des nouvelles Universités, des responsables syndicaux d’enseignants, d’étudiants et de la société civile.
L’enseignement supérieur étant marqué par des maux de tous ordres, le Gouvernement a décidé, lors du Conseil des Ministres du jeudi 14 juillet 2011, de fermer toutes les structures de l’enseignement supérieur, afin d’insuffler une nouvelle dynamique au système. Pour ce faire, le département en charge de la question, en partenariat avec d’autres départements, a entrepris un certains nombres de mesures. Il s’agit, notamment de la scission de l’Université de Bamako en quatre entités pour gérer le flux des étudiants et de la réhabilitation des résidences universitaires. Trois mois après, même si aucune date n’a jusqu’à présent été annoncée pour la rentrée, les choses avancent à grands pas.
S’agissant de la gestion de la pléthore des effectifs, la scission de l’Université en quatre entités est devenue une réalité. Bamako compte désormais quatre Universités, chacune ayant deux facultés. Il s’agit de l’Université des Sciences, des Techniques et des Technologies; l’Université des Sciences Sociales et de Gestion; l’Université des Lettres et des Sciences Humaines et de l’Université des Sciences juridiques et Politiques. Soulignons que les quatre Recteurs pour ces nouvelles universités ont été déjà nommés et il ne reste qu’à les installer.
En ce qui concerne les résidences universitaires, il n’y a pratiquement pas de problème à ce niveau, car la rénovation des résidences de l’IUG, de la FAST et du Point G ont commencé et sont en voie d’achèvement. La finition de la Cité universitaire de Kabala est prévue pour la fin du mois d’avril 2012. Mais en attendant, pour pouvoir démarrer les cours dans un bref délai, le Centre National des Œuvres Universitaires, (CNOU) a prévu de prendre en bail des bâtiments privés à grande capacité d’accueil pour loger les étudiants. Pour le transport des étudiants, 10 bus au sont déjà prévus.
La restauration n’est pas restée en marge des préoccupations des autorités. Sur ce plan, des places adéquates sont réservées aux vendeuses de nourriture, aux boutiquiers et prestataires de services divers.
Si trouver des résidences pour les étudiants est une chose, la définition des critères d’attribution des lits en est une autre. Par rapport à ce sujet, des mesures sont en cours d’élaboration pour instaurer un cadre de concertation et de dialogue entre le CNOU et les acteurs de l’enseignement supérieur.
Au plan infrastructurel et technologique, des dispositions ont été prises. La politique nationale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique exige la mise en place d’un système d’information scientifique et technique qui intègre les nouvelles technologies de l’information et de la communication, et qui exploite au mieux les possibilités de l’enseignement à distance. Dans le cadre des Actions de Soutien à la Croissance Economique (ASCE), un certain nombre de projets ont été retenus dont la connexion et l’interconnexion de l’Université et des grandes Ecoles de Bamako.
Cependant, force est de reconnaître que tout n’est pas rose, car la question du paiement des heures supplémentaires des professeurs demeurent sur la table du Ministre. C’est pour cette raison qu’au cours de cette rencontre, le Secrétaire général du Syndicat National de l’Enseignement Supérieur (SNESUP), Dr. Abou Mallé, a rappelé au Ministre qu’il n’y aura pas de rentrée réussie sans la capitalisation des protocoles d’accords qui les lient, particulièrement le paiement de leurs dus. Le Ministre a rassuré Dr. Mallé et ses camarades qu’avant le début des cours prévu pour novembre ou décembre, tous les contentieux et les dus seront épongés.
Oumar KONATE