Depuis le début de la saison des pluies, les étudiants de la Faculté des Sciences Humaines et des Sciences de l’Education (FSHSE) et ceux de l’Ensup bravent l’eau de la pluie pour pouvoir suivre les cours. Une situation dramatique qui commence à provoquer la colère des professeurs dont certains boudent cet amphithéâtre. Le lundi 9 juin 2014, certains étudiants conscients du dégât ont décidé de curer les locaux de l’amphithéâtre.
C’est un véritable calvaire de suivre les cours dans l’unique amphithéâtre de la faculté des Sciences Humaines et des Sciences de l’Education (FSHSE). Depuis quelques semaines les étudiants sont confrontés à cette situation cyclique due aux plafonds en piteux état. Après la pluie, les plafonds troués ne retiennent plus l’eau qui s’infiltre dans l’amphithéâtre Kary Dembélé formant du coup un marigot au bord du fleuve du Djoliba. Il est inadmissible d’étudier dans des conditions pareilles, lance un étudiant désabusé par l’eau stagnante dans l’amphithéâtre. « Nous, nous puisons à chaque fois qu’il pleut, mais ce n’est pas suffisant. Il faut que la direction prenne à bras le corps ce problème qui empêche les professeurs de dispenser convenablement leurs cours », déplore un membre du service de nettoyage de la faculté. A en croire les étudiants, la saison des pluies arrivent avec son lot de désarroi au sein de cette faculté. Ils interpellent le doyen à prendre les mesures idoines afin de parer à cette situation pour qu’ils puissent prendre les cours dans un amphithéâtre assaini.
Depuis quelques jours, certains professeurs boudent l’amphithéâtre à cause des eaux stagnantes qui dégagent une odeur nauséabonde. Les étudiants en licence de science de l’éducation groupe IV se sont mobilisés sous l’influence d’un professeur de la Faculté des sciences Humaine et des Sciences de l’Education (FSHSE) pour évacuer l’eau afin qu’ils puissent suivre les cours. Nonobstant la résistance de certains, d’autres s’en sont donnés à cœur joie pour pouvoir étudier. Il y en a même qui sont restés pour filmer, prendre des photos et même à se moquer de leurs camarades et des professionnels plus âgés qui puisaient les pieds dans l’eau stagnante avec des poubelles, des sceaux et des chiffons. Les filles ainsi que les garçons ont évacué les eaux stagnantes. C’est le lieu de dire que les conditions d’étude des étudiants maliens sont exécrables pour ne pas dire horribles. « On travail souvent sans électricité. Cette situation fait que nous ne bénéficions pas de micro », a dénoncé un enseignant. Avant d’ajouter que depuis belle lurette l’Etat ne construit plus de salles pour que les étudiants suivent les cours confortablement.
Le service du patrimoine loue des salles et orientent les différentes facultés dans ces salles. « Chaque fois on est entrain de louer des bâtiments privés comme Azar center, la chaine grise, pour ne citer que ceux-ci », a-t-il ajouté. Pour lui, les professeurs ne sont point obligés de dispenser des cours dans une telle salle submergée d’eau stagnante. « Quant à moi, j’ai un programme à achever et je le ferai quoi qu’il en soit, raison pour laquelle, j’ai fait mon cours en incitant les étudiants à faire ce travail », précise-t-il. Selon lui les dirigeants doivent songer à situer les responsabilités, réorganiser les services de balayage et de nettoyage. « Le gouvernement doit construire des salles de classe chaque année ou qu’il fasse tout pour que le nouveau centre de Kabala soit opérationnel », a-t-il lancé. Birama koné, étudiant en licence de la dite faculté, indique que cette situation doit être l’une des principale cause de lutte du comité Aeem au lieu de faire des luttes sans importance. Les étudiants sont les futurs cadres de ce pays, sur cet ordre d’idée, ils doivent bénéficier des conditions appropriées d’études pour pouvoir sortir le pays de l’ornière.
Awa Ouattara, stagiaire