Dans le cadre de la Journée sur l’alphabétisation au Mali, le Réseau des femmes africaines ministres et parlementaires (Refamp-Mali) a organisé une conférence-débats sur les enjeux et perspectives pour les femmes. C’était le samedi dernier au siège de la Plate-forme de Veille des femmes sise au Centre Aoua Keita.
Une occasion pour le Refamp-Mali d’apporter sa contribution sur les voies et moyens à suivre pour la promotion politique et économique des femmes au Mali. Conscient du long parcours à effectuer pour inscrire les femmes dans le processus d’autonomisation et de promotion, le Réseau a choisi de s’attaquer au fléau de l’analphabétisme des femmes au Mali, véritable obstacle qui se dresse contre l’émancipation féminine.
En effet, près de 2/3 de la population féminine malienne ne savent ni lire, ni écrire, ni calculer. Pourtant la question Genre en général, et en particulier la prise en charge des femmes dans tous les domaines de la vie publique, est au centre des priorités de l’Etat malien. L’occasion était donc propice pour la présidente du Réseau, Mme Sidibé Mariam Kaïdama Cissé, de féliciter et d’encourager Madame le ministre de l’Education nationale et tous les travailleurs de son département pour les efforts d’assainissement de l’administration scolaire. Elle a aussi noté que des progrès furent établis avec le Programme vigoureux d’alphabétisation, à savoir la création de plus de 3500 Centres d’alphabétisation fonctionnelle (C.A.F) qui ont formé 76.000 néo-alphabètes dont 56 % des femmes.
À en croire la présidente Mme Sidibé Mariam Kaïdama Cissé, l’espoir est permis avec l’existence de onze centres d’apprentissage féminins (C.A.F) destinés aux femmes et jeunes filles jamais scolarisées ou déscolarisées. D’autant que le département Education veille à l’acquisition de connaissances et compétences de la vie courante à travers le fonctionnement des Centres d’Education pour le développement d’où 1480 filles et garçons ont obtenu des diplômes les qualifiant à de nombreux métiers pratiques.
Selon des données récentes de l’Unesco, si toutes les femmes bénéficiaient d’une éducation primaire, la mortalité infantile pourrait diminuer d’1/6 et la mortalité maternelle de 2/3. Cette journée dédiée à l’alphabétisation, à l’initiative du Réseau Refamp-Mali, a été aussi marquée par plusieurs interventions dont celles des représentants du Fnuap, de l’Unesco et du ministre de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues nationales.
Alhousseini TOURE