En vue d’attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur les conditions de vie des enseignants des écoles privées, le SNEC a organisé un meeting le 28 septembre 2013 à la bourse du travail siège de l’UNTM. Cela à la veille de la rentrée scolaire prévue le 02 octobre 2013 prochain.
La rencontre a réuni le secrétaire général du SNEC, Maouloud Ben Kattra. Il y avait également Karounga Diarra et de nombreux enseignants, tous membres du Syndicat National de l’Education et de la Culture.
Dans son intervention, Karounga Diarra a cité les maux dont les enseignants souffrent depuis des mois. Parmi ces maux il ya notamment le licenciement abusif des enseignants, le retard de salaires surtout pendant ces vacances. La solution, pour lui, est de rester dans les écoles et de s’organiser.
« Le SNEC est notre solution », a-t-il affirmé. Il n’est contre personne. Il nous tend la main. C’est le seul syndicat qui aide les enseignants, conclu M. Diarra.
Le secrétaire général du SNEC en la personne de Maouloud Ben Kattra, lui aussi, a dénoncé le licenciement abusif de ses camarades enseignants au Collège Horizon et au lycée Michel Alaire. Dans le premier cas, les préavis de licenciement ont concernés surtout ceux qui ont adhérer au SNEC pour défendre leurs droits.
Dans cet établissement les enseignants sont victimes de menaces et d’agressions verbales. Selon M. Kattra, de grosse somme aurait été proposée par cet établissement à des enseignants pour qu’ils acceptent leur préavis de licenciement. Pour cela, il a ppelé à la solidarité de tous.
Pour résoudre ces problèmes le SNEC attend la réaction des autorités pour que « plus jamais ça » ne se produit dans notre pays.
« La situation est devenue très critique dans ce pays avec la création des écoles privées. Les promoteurs sont organisés et on empêche les enseignants de s’organiser », a conclu le secrétaire général.
Il faut ajouter à ces deux établissements le lycée Lassana Sylla de Sogoniko où les enseignants sont à 5 mois de retard de salaires et où on menace de licencier du planton jusqu’au proviseur.
Adama DAO
Le HCR suspend ses activités dans le camp de Mbéra
En raison de l’insécurité qui sévit à la frontière mauritanienne, notamment à cause des récents accrochages entre les rebelles du MNLA et une patrouille de l’armée malienne, le HCR (Haut Commissariat aux Réfugiés) a suspendu ses activités dans le camp de Mbéra qui abrite environs 70000 réfugiés maliens. Cette décision précipite du coup le retour de certains réfugiés dans leurs localités respectives.
Depuis le 5 septembre, l’ONG caritative n’opère plus dans la zone. Cette décision, prise surtout en réaction aux pillages de ses stocks de vivres, durera jusqu’à ce que les autorités mauritaniennes renforcent la sécurité. Au cœur des crispations se trouve aussi le processus de recensement biométrique, qui octroie le statut de réfugié. Depuis avril, près de 6500 personnes ont vu leur carte désactivée pour des motifs allant du double enregistrement à des absences répétées du camp. Un non-sens pour de nombreux bénéficiaires, car ce système élimine tous ceux qui sortent pour surveiller le bétail qu’ils ont pu emporter dans leur fuite.
Ces divergences avec le HCR montrent le degré d’impatience qu’éprouvent les réfugiés. Tous sont pressés de voir la paix de retour au Mali. Aujourd’hui, ils redoutent la famine et les diarrhées en cette période de saison de pluies particulièrement abondantes. En dépit de l’insécurité, près de 500 réfugiés sont passés de l’autre coté de la frontière. Abandonnés par le HCR, de plus en plus de réfugiés se sentent obligés de retourner chez eux quitte à risquer leur vie.
Les violences sont monnaie-courantes dans la région. A titre de rappel, de violents affrontements ont eu lieu entre rebelles du MNLA et soldats maliens à Foita près de Léré, le 11 septembre dernier. Ces derniers accrochages ont quelque peu aggravé les tensions inter ethniques dans la zone. Il y a quelques semaines, un Touareg d’une soixantaine d’années a été retrouvé mort, lynché par des villageois noirs, selon un proche de la victime, à Léré. D’un autre côté, les sédentaires noirs sont aussi parfois ciblés par des bandes armées touareg ou maures qui pillent leurs biens dans des villages.
Ahmed M. Thiam