L’étau se resserre autour des Médecins en Certificat d’Etudes de Spécialisation au Mali. Depuis plus de 16 mois, ces médecins en formation dans les hôpitaux centraux, sont confrontés à un problème épineux relatif à la situation de leurs frais d’inscription et de leurs primes de garde. Aujourd’hui, menacés par la lettre circulaire du Recteur de l’Université de Médecine, d’Odonto et de Pharmacie qui les oblige à s’inscrire sous peine d’exclusion, ces Médecins, appelés C.E.S, attendent, impatiemment, la signature et la mise en vigueur du décret présidentiel qui formalisera leur situation. Face à cette situation, le Secrétaire Général de l’Amicale des Médecins en Certificat d’Etudes de Spécialisation a convoqué, lundi dernier, une Assemblée Générale afin de rassurer ses camarades. Pour lui, la circulaire du Recteur, est nulle et non avenue.
Selon Dr Drissa Sangaré, cette décision du Recteur, découle de la pure pression ayant pour seul objectif de créer la panique au sein de l’Amicale. Cette lettre du Recteur, dit-il, est destinée à pousser les Médecins en spécialisation, à payer de leur propre poche, leurs frais d’inscription et, cela, à la place de l’Etat. Dans la mesure où une commission de conciliation composée de leaders religieux a été en mise place par l’Etat pour faciliter et régler socialement la crise, il ne sert à rien, ajoute-t-il, de s’inquiéter.
Face à ses camarades, il dira : « Notre lutte n’est menée contre personne. Nous devons être unis et solidaires. Déjà, l’Etat s’est engagé à payer nos frais d’inscription jusqu’en 2015. Dès que le décret sera signé, nous n’aurions rien à voir avec le ministère de la Santé. Les professeurs ont mal interprété ce que nous voulons. L’heure est grave. Nous sommes appelés à écrire une page de l’histoire des C.E.S et de la santé au Mali. Nous sommes une force qui fait l’objet de menace. Si vous payer, individuellement, les frais d’inscription, vous compromettez le contenu du décret. Celui qui paye, aura commis un acte de haute trahison. Ce qui est sûr, il n’y aura pas d’année blanche ».
A l’issue des débats, le mot d’ordre a été : « le non- paiement des frais d’inscription ». Affaire à suivre.
Jean Goïta
Le secrétaire général des CES oublie que c’est l’Université sous la conduite du Recteur et du Ministère de l’Enseignement Supérieur qui sont à l’origine de ce décret. Ce sont eux qui ont eu à élaborer ce projet de décret. Alors, soyeux un peu reconnaissant. Votre problème c’est vos encadreurs et les établissements hospitaliers qui vous abritent.
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