Affaire Liberté A : Et si toute l’administration scolaire de ladite école avait fauté ?

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Les autorités maliennes ont chassé un enseignant français de l’école française ‘’Liberté A’’ à Bamako pour avoir évalué ses élèves sur des sujets relatifs à l’ « AZAWAD ». C’était au courant du mois passé.

L’enseignant présomptueux avait donné une évaluation en rapport au banal Etat indépendantiste d’Azawad. A l’origine de la crise socio-sécuritaire que notre pays connait depuis 2012, année de la proclamation de son indépendance que d’aucuns croient être cautionnée par la France, la question de la République d’Azawad revient avec ce sujet d’évaluation dans une classe qui met le feu aux poudres.

Longtemps soupçonnée de couvrir et de cautionner cette rébellion indépendantiste, la France révèle son vrai visage à travers des cours dispensés à cet effet. Supposons que cela était passé inaperçu, nous comprenons d’office que les autorités françaises à travers leurs structure scolaire allaient prolonger l’intox jusqu’à un autre déchainement des enfants gâtés de la République. Une fille avortée serait un garçon reçu.

L’administration scolaire étant ce qu’elle est, il est de tradition dans toutes les écoles sérieuses que les préparations de cours soient d’abord laissées à l’appréciation du directeur des études et jamais il ne saurait avoir d’évaluation que sur la leçon enseignée en classe. Ce qui sous-entend qu’il y a complicité de part et d’autre entre les autorités françaises et maliennes.

Quand les petits poissons, qui n’ont que des peccadilles sur leur dos, sont pris à la place des plus grands dévastateurs, il y a lieu de s’interroger sur la sincérité de la France impérialiste. Il est impérieux pour les autorités maliennes restent sur le qui-vive car la France reste à coup sûr un pays qui n’a de défense que ses intérêts.

Badara ALOU

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3 COMMENTAIRES

  1. La méconnaissance réciproque est à la source de toute cette histoire.
    Méconnaissance de la part d’un enseignant, d’abord, pourtant amoureux du Mali et des Maliens, fréquentant les cours et les grins, mais peu au fait de la situation géo-politique du Mali. Comme beaucoup des étrangers qui vivent à Bamako mais ne peuvent en sortir – peu de Maliens peuvent croire qu’il n’y avait pas volonté de nuire, mais c’est pourtant la stricte vérité. Mieux, c’est précisément pour faire connaître aux élèves le pays où ils vivent qu’il s’est exposé à ces erreurs.
    Méconnaissance du système scolaire français par beaucoup de Maliens qui pensent que, comme au Mali, les enseignants appliquent des programmes précis et fixés par les directions, alors qu’il n’en est rien : les enseignants français ont des programmes assez généraux (dans le cas précis le programme dit juste de sensibiliser à l’histoire et à la géogrpahique du pays d’accueil des établissements), et sont libres de la mise en oeuvre sur le contenu et le déroulement du cours.
    Méconnaissance (ou mauvaise foi ou incompétence ?) de journalistes, dont Badara ALOU qui n’a visiblement pas fait l’effort de lire le devoir incriminé : l’erreur y est importante, et choquante pour beaucoup de Maliens, mais le devoir s’est contenté de laisser penser que l’Azawad était une région au sein de la République du Mali – erreur qui a été immédiatement corrigé auprès des élèves.

    • Voudriez-vous dire que l’enseignant en question ignore que l’Azawad n’est pas une région autonome du Mali?
      Si tel est le cas comme tu veux nous faire croire, en toute sincérité, trouvez-vous normal qu’il enseigne dans un établissement comme ” Liberté A”?
      Si le journaliste est de mauvaise foi comme tu l’insinues, toi tu es un ignorant comme ce malheureux enseignant que tu défends bêtement.
      ”L’ignorance est la nuit qui commence l’abîme”, disait V. Hugo.

      • Jolie citation, merci. Dans le même style : “Le sommeil de la raison engendre des monstres”, Goya : ne cessons pas d’essayer de comprendre, sinon nous sombrerrons dans la peur aveugle et/ou la barabarie.
        Pour le reste, et bien oui, j’en suis non seulement convaincu mais absolument certain : cet enseignant, comme beaucoup d’autres étrangers qui vivent au Mali mais sont confinés à Bamako, ne connaissait pas les enjeux lourds autour du terme Azawad. Cela pose question, mais cela ne remet pas en cause le fait de pouvoir enseigner à l’Ecole Liberté, où le programme en vigueur est le programme français, avec de légères adaptations – on peut trouver cela bien dommage (ou pas), mais c’est comme ça.
        Vu de France, la crise du Mali se résume souvent à une vision Etat contre djihadistes, sans percevoir les autres enjeux internes – assez complexes, il faut bien le reconnaître.
        J’ai bien conscience à quel point celà peut paraître incroyable, au sens strict, pour tous ceux qui vivent ici et souffrent de ces problèmes depuis trop longtems. Mais c’est pourtant la stricte vérité.

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