Tous les moyens semblent mis en œuvre pour faire encourir une sanction aux étudiants doublement inscrits au niveau de l’Institut universitaire de gestion (IUG). En effet, sous la pression de l’administration de l’IUG, la Faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG) vient de « couper » les 9 mois de bourse des étudiants inscrits à l’IUG. Pourtant, on ne sait par quel « miracle », certains étudiants doublement inscrits ont été omis de la liste de sélection desdits étudiants.
C’est dire que la « chasse aux sorcières » entamée depuis par le directeur général, le Pr. Issiaka. A. Singaré, et les membres du département se poursuit toujours à l’IUG à l’encontre des étudiants doublement inscrits, c’est-à-dire qui bénéficient d’une double bourse : à l’IUG d’un côté, à la FSEG et à la FSJP de l’autre. En effet, l’administration de l’IUG vient d’adresser une correspondance aux autorités de la FSEG dans laquelle figurent les noms de tous les étudiants inscrits tant au niveau de l’IUG qu’au niveau d’autres facultés (sauf ceux qui ont été omis).
L’administration de l’IUG a donc instruit à celle de la FSEG de couper les bourses de tous ces étudiants doublement inscrits. A moins qu’ils fassent le choix entre les facultés, comme l’exige strictement l’administration de l’IUG. Cette décision a déjà pris effet, car les autorités de la FSEG viennent de suspendre les bourses de tous ces étudiants inscrits à l’IUG, tout en leur demandant de s’acquitter, chacun, de la somme de 75 000 FCFA au département de l’IUG (pour les frais d’inscription des étudiants du cours du soir) avant d’être définitivement reconnus comme étudiants inscrits à la FSEG.
Une telle décision était prévisible si l’on s’en tient aux propos du directeur général de l’IUG qui disait « Pour une première fois, nous leur avons demandé de régler la situation ; ils ont fait la sourde oreille. Une deuxième fois, nous avons posé le même problème ; ils ont encore refusé. Ainsi, pour la régularisation de la situation, une troisième note a été adressée à la veille des devoirs. Cette situation a failli provoquer la panique chez beaucoup d’étudiants qui se croyaient exclus des examens dits « grands devoirs ». Il a fallu l’intervention du directeur qui a tranquillisé les étudiants (doublement inscrits) en leur assurant qu’ils feront les devoirs et qu’ensuite, la direction étudiera leur cas.
Le directeur a ajouté que dans la seconde quinzaine du mois de septembre de chaque année, une note de service porte sur l’ouverture du texte d’entrée à l’IUG. Cette note de service mentionnait qu’en cas de succès, le candidat ne peut plus s’inscrire dans une autre faculté. Aux yeux du directeur, les candidats sont déjà informés avant même d’être à l’IUG. « Seulement, il y a certains qui profitent ou qui profitaient d’un manque de rigueur dans le contrôle et qui arrivaient à s’inscrire dans les facultés », a-t-il indiqué. Souvent, ces étudiants d’un genre spécial sont refusés dans certaines facultés, tandis que d’autres ferment les yeux sur leur situation.
Le directeur soulignera que cette année, ça n’a pas été possible à cause de l’informatisation des inscriptions, ce qui fait que le même nom ne peut plus être enregistré deux fois. Il a même rappelé que c’est le rectorat qui leur a communiqué la liste des étudiants inscrits dans son département et celle des étudiants qui en situation de double inscription. En tout cas, il se voulait intransigeant sur sa décision de ne plus accepter la double inscription, dans la mesure où à lui seul, un étudiant ne peut pas suivre, par semaine, 25 à 30 heures de cours à l’IUG et être en même temps présent dans une autre faculté. « Cette décision est loin d’être une guerre ; c’est plutôt pour amener les jeunes étudiants à régulariser une situation anormale», a fait savoir le directeur.
Cependant, un éventuel échec de la plupart de ces étudiants n’est-il pas prévisible au sein des facultés? La question mérite d’être posée, car il s’est avéré que la majorité de ces étudiants doublement inscrits, et dont les choix se sont portés sur les facultés, ont passé toute l’année universitaire à suivre les cours à l’IUG tout en délaissant les facultés. D’ailleurs, certains d’entre eux ne possédaient même pas les programmes des facultés, à plus forte raison suivre les cours.
Cette décision tardive de ces étudiants de porter leur choix sur les facultés risquera d’entraîner des répercussions sur les résultats des examens, car faute ne pas être en classe depuis le début de l’année, ces étudiants se trouveront énormément en retard par rapport aux autres. Et pour ne rien arranger, les grands devoirs débutent le mois prochain dans certaines facultés (FSEG, FSJP…).
Oumar Camara