Affaire des 3000 étudiants exclus de l’USJPB : Le Recteur Abdoulaye Diarra se blanchit et accuse l’administration de la FDPRI

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Le Recteur Abdoulaye Diarra

Vendredi 14 février 2014, le Rectorat de l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako (Usjpb) a organisé une conférence de presse en son sein. Animée par le Recteur, Pr. Abdoulaye Diarra, cette conférence de presse était une opportunité pour lui d’asséner ses quatre vérités par rapport à la situation déplorable qui prévaut actuellement dans son Université. C’était en présence du Vice-recteur, Pr. Moussa Djiré et de ses collaborateurs les plus proches.

 

 

Précisons tout de suite que cette Université est composée de deux Facultés opérationnelles, à savoir la Faculté de droit public (Fdpu) et la Faculté de droit privé (Fdpri). Actuellement, à travers certaines irrégularités constatées, on tente de ternir l’image du Recteur Diarra. D’où l’animation de cette conférence de presse par le N°1 de l’Usjpb.

 

 

Dès l’entame de ses propos liminaires, le conférencier dira : «J’étais Vice-recteur pendant deux années ; avant, par la grâce de Dieu, d’être Recteur. Et dès mon installation, moi et ma laborieuse équipe, avons élaboré un certain nombre de principes pour cette Université. Il s’agit, entre autres, du principe de légalité conformément à l’ordonnance des textes de la création de l’Université ; du principe de l’égalité (les étudiants devant être traités de la même manière) et le principe de transparence (la pureté au travail)».

 

 

Et au Recteur de poursuivre : «Après les résultats 2012-2013, nous avons constaté certaines pratiques peu orthodoxes ; donc, il fallait les enrayer. En effet, certains agents de mes Facultés procédaient à l’utilisation des prises des notes des étudiants pour les faire passer ; ce qui est anormal… Systématiquement, je les ai limogés, en les remplaçant par des informaticiens crédibles. Ces derniers ont fait leur travail, même s’il est vrai qu’ils ont rencontré certaines difficultés… Et j’ai demandé aux Facultés de me faire parvenir les résultats. C’est ainsi qu’on a pu détecter au niveau de la Fdpri que 1000 étudiants avaient été évalués, alors qu’ils n’étaient pas inscrits. J’ai alors renvoyé ces résultats pour que le Doyen puisse les corriger encore. Mais, je précise que ce même problème est moindrement constaté au niveau de la Fdpu».

 

 

Et d’enchaîner : «Après le renvoi des résultats pour la troisième fois à cause des mêmes irrégularités, j’ai constitué une Commission qui a travaillé pendant 15 jours à la Fdpri pour faire toute la lumière. C’est ainsi qu’elle a trouvé que les numéros d’étudiants normaux étaient attribués aux étudiants anormaux, pour les faire passer. Et qu’à peu près, 90 étudiants exclus, étaient évalués pour passer en classe supérieure. D’autres étudiants évalués en Fdpri, devaient être évalués en Fdpu et vice-versa. En outre, certains étudiants devaient composer en première année, mais ils ont composé en deuxième année… Face à ce constat, j’ai convoqué une réunion avec le Doyen de la Fdpri et son staff pour avoir des explications sur ces irrégularités au sein de sa Faculté. Depuis lors, la confiance entre nous a pris un sérieux coup et j’ai dû procéder au remplacement de certains agents avérés comme corrompus…».

 

 

A en croire le Recteur, il n’a pas vocation d’exclure les étudiants, car ce sont les Facultés elles-mêmes, de par leur autonomie, qui proclament les résultants en prouvant les admis, les redoublants et les exclus. Mais, c’est au Rectorat de les vérifier par le système «Artémis» qui est une machine qui enregistrent les noms de tous les étudiants inscrits en leur attribuant un numéro d’identification.

 

 

«Lors de la dernière grève du Comité Aeem de mon Université, j’ai fait appel à ces jeunes étudiants, car ils sont nos partenaires. Et pendant 3 heures d’horloge, je leur ai exposé les faits et ils ont compris. Je leur ai dit que mon rôle n’est pas d’exclure qui que soit et que ce sont les Facultés qui s’en chargent. Moi, je ne veille que sur la transparence des travaux et je fais en sorte que de cette Université, sortent des produits de qualité et d’excellence. Donc, ces soi-disant 3000 étudiants exclus, je n’en suis pas fautif», se défend le Recteur Diarra. Qui en est fautif alors ? Si le Recteur n’a pas eu le courage de prendre le chat par son nom ; il faut dire que ses propos, eux, étaient clairs comme de l’eau de roche et avaient tendance à accuser le Doyen Cheick Hamala Fofana et son équipe. En tout cas, en ce qui nous concerne, nous vous proposerons une analyse sur la gestion du Recteur Abdoulaye Diarra dans notre prochaine livraison.

  

 

Seydou Karamoko KONE 

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8 COMMENTAIRES

  1. Le Recteur DIARRA se bat contre la bande de malhonnêtes de l’USJPB. Ce n’est pas sûr qu’il va gagner. Son prédécesseur Pr Salif BERTHE a échoué sur ce terrain. Pour raison, le réseau ne se limite pas aux seuls administrateurs, il y a aussi certains étudiants, certains enseignants, des hommes d’affaires, d’autres corps comme les porteurs d’uniformes, les financiers, …
    Tout peut s’acheter avec de l’argent dans cette université. Regardez le train de vie de certains assistants! C’est la seule université où il n’existe pas de liste fiable d’étudiants. Imaginez la magouille financière qui s’en suit. Les résultats des examens ne finissent jamais d’être publiés et ajustés, à cause des nouveaux admis bon payeurs. A quand l’audit de cette fac et de toutes les universités?

  2. demander au recteur abdoulaye diarra comment son fils qui est a l’emia a eut son bac? il nous a payé de l’argent pour faire le bac a la place de son fils il s’appelle nouhoum diarra il est à koulikoro il est aussi corrompu le reste j le dirai apres

  3. Merci mon professeur. Le Doyen Fofana sait ce qui l’attend. Ce sont des gens comme lui malhonêtes qui fabriquent la médiocrité au Mali. Et il n’a même pas honte de ne pas démissionner!!!
    C’est la clicaille des AOK qui sont venu à la faveur de la démocratie s’enrichir et mettre à mal tout notre système scolaire. Il mérite la mort pour forfaiture ce doyen. ALAH YE E MALLO

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