Une affaire de délivrance de fausses attestations de diplôme du Master en marketing et administration des entreprises et autres attestations mettent sur la sellette le directeur délégué, Souleymane Sangaré. Une supercherie qui ne doit pas rester impunie.
L’information est insoutenable. On tombe vraiment à la renverse d’apprendre que des établissements privés de renommée internationale délivrent de faux diplômes. La pratique est jusqu’ici dénoncée à tort ou à raison mais sans que les autorités ne pipent mot. Tout porte à croire que la gangrène a contaminé le secteur universitaire privé de notre pays. On en veut pour preuve l’affaire de délivrance de fausses attestations en master dans différentes filières à HETEC-Mali. Cette affaire éclabousse depuis quelques temps les responsables de cette école, en particulier son directeur délégué, Souleymane Sangaré.
Cet établissement délivre des attestations de diplômes à des étudiants méritants et non méritants alors que ce parchemin n’est pas reconnu par les autorités du pays. Les concernés n’ont pas encore totalement bouclé leur formation pour mériter ce diplôme professionnel. Il reste à certains étudiants des unités de valeurs (UV) qu’ils doivent forcément valider avant d’être déclarés admissibles. Mais personne ne sait jusqu’ici par quelle alchimie ces étudiants ont réussi à se faire délivrer ce précieux sésame. Ce qui leur permet de se présenter à des concours d’entrée à la fonction publique et autres concours de recrutement. Le pot-aux-roses a été découvert lorsque le directeur délégué se voyant menacé par sa hiérarchie et les dénonciations au niveau de la presse, a fait renvoyer le chargé de communication de cette école. Sans oublier que dans un passé récent, les diplômes délivrés par cette université n’étaient pas reconnus par les autorités maliennes. Certains candidats, qui connaissent la situation de ces derniers, n’ont pas hésité à dénoncer cette magouille mettant sur la sellette le directeur délégué qui paraphe et signe ces attestations de diplôme. Souleymane Sangaré, le directeur délégué de l’école HETEC-Mali, doit s’expliquer face aux parents d’élèves, car ces derniers commencent à avoir une crainte pour l’avenir de leurs enfants, inscrits dans cette université. Il doit dire ce qui s’est réellement passé pour que cette forfaiture soit possible dans cette école de renom.
Faute consommée
Toujours est-il que la faute est consommée. Car certains de ces étudiants ont pris part au concours. Mieux jusqu’ici les étudiants concernés ont toujours en leur possession les diplômes d’attestation querellés. Ils refuseraient de les retourner à l’école sous prétexte que ce sont les autorités compétentes de l’école, qui les leur ont délivrés en toute responsabilité. La question est de savoir si ces étudiants ont soudoyé le directeur délégué pour se faire délivrer ces faux parchemins. Pourquoi le directeur de l’école n’a-t-il pas publié à temps une note de service pour dénoncer cette fraude au sein de son établissement ? Pourquoi avoir attendu un bon moment pour remercier son chargé de communication ? Pourquoi n’a-t-il pas démenti que la signature sur les attestations n’est pas la sienne ?
Autant d’interrogations qui nécessitent que la lumière soit faite sur ce dossier. Il urge que l’association des établissements privés de l’Enseignement supérieur du Mali (Aepes), via le ministère chargé de l’Enseignement supérieure prennent leurs responsabilités pour que la lumière soit faite sur cette affaire et que des sanctions soient prononcées à l’encontre des coupables de cette fraude. Il y va de l’intérêt de cette école réputée une école de référence en matière de formation, dont l’image vient d’être ainsi écornée du fait de cette affaire.
Affaire à suivre !
Kassoum TOGO
Il convient de punir les auteurs d’actes pareils,le cas échéant,l’institution elle-même.CENESTPASDUTOUTSERIEUX
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