Administrateurs, enseignants et chercheurs : L’heure de la capitalisation des expériences

2

Après un séjour au Sénégal, du 21 au 26 avril derniers, les administrateurs, enseignants et chercheurs de notre pays sont réunis, hier et aujourd’hui, à l’hôtel Salam, dans le cadre d’un atelier national de capitalisation et de partage des expériences sur les académies de sciences, les écoles doctorales, l’accréditation et l’assurance qualité dans l’enseignement supérieur.

 

enseignementCet atelier s’inscrit dans la suite logique de la mise en œuvre du Projet : « Formation des administrateurs, enseignants et chercheurs des universités de Bamako », organisé par l’Unesco, en collaboration avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

Des professeurs sénégalais qui ont eu à accompagner la délégation malienne, au cours de son voyage d’études sur l’expérience sénégalaise en matière de LMD (Licence-Master-Doctorat) ont effectué le déplacement pour prendre part aux travaux du présent atelier devant contribuer au renouveau de notre système éducatif.

Cette importante rencontre qui a débuté hier matin, à l’hôtel Salam, a été marquée par deux interventions.

La première était celle de Juma SHABANI, représentant résidant pays de l’Unesco au Mali.

Il a expliqué que le système LMD vise un enseignement intégré dans un cadre référencié ; améliore les performances ; permet une reconnaissance des diplômes pour la mobilité académique et l’insertion professionnelle.

Parmi les conditions qu’il a soulignées, il y a la nécessité de se conformer aux normes internationales de qualité.

Quant aux défis qui se posent, il a fait état de la non-conformité des programmes avec les exigences du marché ; le faible niveau de production de publication dans nos pays.

Les opportunités, à côtés de ces défis, portent sur le regain d’intérêt pour l’enseignement supérieur ; l’accès de plus en élargi aux technologies ; la forte volonté politique exprimée à l’occasion de plusieurs sommets des chefs d’Etat aboutissant à la création de structures adaptées comme l’Université panafricaine, l’Observatoire des sciences et de la technologie…

Le représentant de l’Unesco n’a pas manqué de mettre l’accent sur les risques qui guettent nos pays qui ouvrent des écoles doctorales sans faire du respect de la qualité une condition préalable. D’où son invite à l’appropriation des mécanismes de qualités en accordant la priorité à la création de l’agence qualité dans nos pays d’Afrique, notamment d’Afrique de l’ouest, qui sont nettement à la traîne par rapport aux autres à travers le monde et même en Afrique dont le Sénégal est l’une des plus parfaites illustrations.

Il a aussi proposé de saisir les opportunités de collaboration avec les écoles doctorales du Sénégal, en ce qui est de notre pays ; saisir les contributions de la diaspora  et développer un plan stratégique pour les réformes en identifiant les ressources nécessaires ainsi que les goulots d’étranglement à l’épanouissement de notre enseignement supérieur.

Le Secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Abdrahamane MEGNINTA, a pour sa part rappelé les mutations que notre système éducatif a connues  depuis son indépendance.

Il a relevé parmi les grandes dates qui ont marqué ces mutations : la  Réforme de l’éducation de 1962, le premier Séminaire national de l’éducation en 1964, la Conférence nationale des cadres de l’éducation de 1968, le second Séminaire national de l’éducation en 1978, les Etats généraux de l’éducation de 1988, le Programme Décennal pour l’Education (PRODEC) de 1999, et plus récemment le Forum National de l’Education de 2008. Ces concertations et leurs résolutions, les actes et les textes réglementaires qui les ont accompagnés avaient tous un seul et unique objectif : contribuer à l’amélioration de notre système éducatif.

Ainsi, la reforme LMD, est-il convaincu, est  l’un des axes les plus dynamiques pour faire de notre enseignement un système compétitif et mondialisé de la formation et de la recherche.

Elle s’accompagne évidement d’indicateurs de qualité et d’accréditation afin de faire de l’enseignement supérieur une seule et unique plateforme qui assure la même lisibilité référentielle partout dans le monde.

Il saisi l’occasion pour rappeler le rôle de leadership joué par l’UNESCO à travers notamment l’appui financier du Japon, afin d’accompagner cette dynamique dont la légitimité et la pertinence ne sont contestées par aucune analyse approfondie de notre système d’enseignement et de recherche.

Le représentant du ministre a plaidé, à l’occasion, pour la mise en place rapide de l’ambitieux projet sur la mise en réseau des IES qui avait été annoncé il y a de cela quelques temps.

Point de doute pour lui que les expériences qui seront partagées  constitueront une grande avancée pour porter l’enseignement supérieur malien à un niveau acceptable à l’instar de certains de nos voisins les plus immédiats tels le Sénégal, le Burkina ou la Côte d’Ivoire qui sont confrontés aux mêmes problématiques d’infrastructures, d’encadrement et de débouchés que nous.

Il faut rappeler que le voyage d’études a été effectué auprès des écoles doctorales de l’Université Cheick Anta Diop, de l’Académie Nationale des Sciences et techniques et de l’Autorité Nationale d’Assurance Qualité du Sénégal.

 

 

InfoMatin du 03 mai 2013

Commentaires via Facebook :

2 COMMENTAIRES

  1. Idiot l’état malien n’a pas mis un franc dans ce financement. Pourquoi tu aboie. Tu ne sais pas lire

  2. hotel Salam ?? est-ce que l’université de Bamako (pardon ! les universités) n’a pas de local pour ces réunions aussi dispendieuses qu’inutiles … ????

Comments are closed.