La section SNEC de l´enseignement fondamental du district de Bamako a animé une conférence de presse á la Bourse du travail, ce mardi 28 août 2012. L´objectif était de réagir á l´annonce des dates de la rentrée scolaire par le ministre de l´Education et de l´alphabétisation, sans une consultation en amont. L’occasion a été mise à profit pour répondre à l´accusation dont les syndicats d´enseignants font l´objet de la part de certains responsables du Département.
Les examens de fin d´année scolaire se sont bien déroulés sur toute l´étendue du territoire national, excepté les zones sous occupation. Mais les résultats issus desdits examens sont différemment appréciés. Si une partie de la population pense que les résultats reflètent le vrai niveau des élèves, d´aucuns, comme le Syndicat national de l´éducation et de la culture, estiment qu´ils sont en deçà des attentes. En définitive, les acteurs et partenaires de l´école s´accusent mutuellement.
Parlant de la fixation des dates de la rentrée scolaire au 24 septembre pour le fondamental et le 1er octobre pour le secondaire, le secrétaire général de la section SNEC de l´enseignement fondamental du district, Mahamoud Ben Kattra, juge cela arbitraire. Pour lui, ce genre de décisions nécessite une consultation en amont avant d’être officiellement annoncée.
S´agissant de la responsabilité des enseignants dans l´échec des élèves, la section SNEC de l´enseignement fondamental renvoie la balle au Département de tutelle. En effet, selon le secrétaire général, Mahamoud Ben Kattra, les mauvais résultats ne sont pas dus qu’aux grèves des enseignants. Le Département et les parents d’élèves y ont une grande part de responsabilité. A en croire Ben Kattra, l’organisation du Def a été émaillée de beaucoup d’imperfections. Il s’agit, entre autres, de l’insuffisance de matériels et documents, l’inadaptation de certaines salles à la bonne tenue des examens, la perturbation liée au paiement des indemnités de surveillance et de correction, le conflit de compétence entre les acteurs sur le terrain. A cela, s’ajoutent le faible suivi pédagogique des maîtres par les directeurs d’école et les conseillers pédagogiques, le peu de suivi des enfants par les parents, ainsi que le nouveau mode de calcul des notes d’admission et l’arrêt de la formation continue des maîtres.
Pour améliorer le taux d’admission, le SNEC propose d’élargir les rencontres entre les directeurs de Centres d’animation pédagogique et les directeurs d’écoles sur l’organisation des examens, aux autres acteurs et partenaires de l’école. Il demande au gouvernement de poursuivre la formation continue des maîtres, d’assurer le suivi régulier des enseignants, de procéder à la révision du système de calcul de moyennes de passage, d’améliorer les conditions de travail des conseillers pédagogiques et de réviser à la baisse les effectifs dans les classes.
Oumar KONATE
Préparatifs de la rentrée scolaire 2012-2013
Le ministre rencontre les syndicats d’enseignants
En vue d’organiser une rentrée sereine pour une année scolaire apaisée, le ministre de L’Education et de l’alphabétisation, Adama Ouane, a rencontré les syndicats d’enseignants du fondamental et du secondaire. C’était le mardi 28 aout 2012 dans les locaux de son Département.
Parallèlement à l’organisation de la session spéciale pour les élèves du nord, le ministère de l’Education et de l’alphabétisation est à pied d’œuvre pour la rentrée scolaire 2012-2013. Soucieux de respecter le temps d’apprentissage, le département veut aller vite. C’est pourquoi, il a décidé que la rentrée s’effectue le 24 septembre pour le fondamental et le 1er octobre pour le secondaire.
Afin d’obtenir l’adhésion des enseignants à cette décision, le ministre a longuement échangé avec les responsables syndicaux. Si certains syndicats ont visiblement accepté la décision du ministre, d’autres demeurent réticents.
Après avoir écouté le Ministre Ouane qui dans son introduction a indiqué le calendrier de la rentrée, le secrétaire général du Syndicat national de l’Education et de la culture (Synec) a sans détour manifesté sa désapprobation. Pour lui, les dates indiquées sont difficiles à respecter car le programme de la réforme pour les classes de 11ème année est indisponible. A cela s’ajoutent le recyclage des enseignants à ces programmes et l’insuffisance notoire d’enseignants au’ niveau fondamental. Ces préoccupations ont été largement partagées par les autres syndicalistes. Cependant, nombreux sont des syndicats qui adhèrent à la décision du ministre.
En effet, pour sa part, le secrétaire général du SNEC, Tiémoko Daou, a approuvé cette décision et s’est réjoui des résultats de l’année écoulée qui reflètent le vrai niveau de l’élève malien. Cette rencontre a été mise à profit par les syndicats pour évoquer la gestion des accords conclus entre eux et le département avant le coup d’Etat.
En réponse aux inquiétudes soulignées par ses interlocuteurs, le Ministre Adama Ouane affirme que son Département mettra tout en œuvre pour réunir toutes les conditions permettant d’assurer une année scolaire apaisée et performante.
Quant au respect des engagements pris par son prédécesseur, il se dit disposé à les respecter dans la mesure du possible car le pays traverse une situation exceptionnelle. « Nous utiliserons toutes les marges de manœuvre pour assurer le maximum» a-t-il conclu.
Oumar KONATE