Accès au complexe universitaire de Kabala : Un véritable casse tête pour les étudiants

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Une vue de l'Université de Kabala (à titre illustratif)

Accéder au complexe universitaire de Kabala relève d’un véritable parcours de combattant pour les étudiants. En plus des dramatiques accidents de la circulation sur la route qui mène au complexe qui veut être l’un des plus grands pôles universitaires de la sous-région, les étudiants ont de la peine à s’y rendre. Les bus sont non seulement insuffisants, mais ils sont toujours en retard. En plus, les étudiants désirant emprunter ces bus sont obligés de se réunir sur la colline de Badalabougou, le seul lieu où les bus sont accessibles.

Depuis la fin de la grève des professeurs de l’enseignement supérieur qui a duré plus d’un mois, certaines facultés furent transférées au complexe universitaire de Kabala. Vu la distance qui sépare le complexe de la « colline du savoir » où la plupart des étudiants de l’université des lettres et des sciences humaines de Bamako (ULSHB) suivent les cours, le centre national des œuvres universitaires (CENOU) sur recommandation du bureau de coordination de l’AEEM a mis à la disposition des étudiants quatre (04) bus. Malgré que les frais de transport ne coûtent que 50 F CFA,  l’accès est très difficile du fait que les bus sont non seulement insuffisants, mais ils sont toujours en retard. En plus les étudiants qui désirent emprunter le bus sont obligés de se réunir sur la colline de Badalabougou le seul lieu où les bus sont accessibles.

Chaque jour, les étudiants devant se rendre à Kabala, se rendent sur la colline et font le rang, par ordre d’arrivée, pour attendre les bus. Chose qui exaspère les étudiants. « Malgré l’emploi du temps qui a été fixé, les bus viennent en retard. Ceci augmente le nombre d’étudiants en attente et les mettent en retard. De ce fait, sur les 75 places disponibles dans le bus on compte plus de 30 étudiants qui sont arrêtés provoquant un surcharge incroyable », indique Alexandre Yadjango, étudiant en licence 2 Anglais.

Adama Doumbia, étudiant en licence 3 Anglais bilingue, déplore ces acrobaties que les étudiants sont obligés de faire pour pouvoir étudier. « On est tellement nombreux qu’on se bouscule pour avoir une place dans le bus. A cause de la surcharge, on a de la peine à respirer. Et ceci peut provoquer des crises ou même entrainer des maladies », dit-il. Selon Awa Coulibaly, étudiante à la faculté des lettres et des sciences du langage, « nous sommes confrontés à deux problèmes majeurs : celui d’avoir le bus sur la colline à temps mais aussi, à Kabala nous sommes obligés d’attendre jusqu’à midi pour espérer avoir un bus qui retourne sur la colline. » Et là encore, ajoute-t-elle, il y a juste un bus pour tous les étudiants qui doivent retourner sur la colline de Badalabougou à midi, créant ainsi une surcharge.

Pour pallier à ces problèmes, les étudiants demandent au Centre National des Œuvres Universitaires (CENOU) d’augmenter le nombre de bus et aussi de revoir l’horaire établi pour le déplacement des bus et chercher d’autres lieux de stationnement pour le transport des étudiants. « Le CENOU doit également veiller au respect des horaires fixées afin de diminuer le nombre d’étudiant en attente et d’éviter le surcharge », selon les étudiants que nous avons interrogés.

Alain Fané, stagiaire

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