Les étudiants maliens sont confrontés à d’énormes difficultés afin d’avoir le fameux sésame qu’est la bourse, qui est pourtant un droit pour certains d’entre eux. Ce problème est plus crucial surtout pour ceux vivant dans l’indigence. Nonobstant la bancarisation, certains maux demeurent tout de même.
Cette bourse provient du budget de l’état Malien. Chaque année le gouvernement malien donne aux étudiants une certaine somme pour l’amélioration de leurs conditions d’étude. Tous les étudiants ne sont pas bénéficiaires de cette bourse. Il y a des critères mise en place par le Centre National des Œuvres Universitaires (CNOU). Mais ceux qui en bénéficient, ne sont pas souvent enviables. Ils font les premiers mois d’étude les mains vides. Le cas des étudiants de l’ex FLASH est caractéristique de cette situation. Ils souffrent énormément pour avoir accès à leur bourse. Une fois la rentrée effective, la première des préoccupations de l’administration d’une faculté devrait être de donner aux étudiants leur bourse pour qu’ils n’aient pas de difficultés de déplacement pour aller suivre les cours. Assa Diakité, une étudiante de DEUG 2 en anglais affirme qu’elle a rencontré d’énormes difficultés à cause du retard accusé pour accéder à sa bourse. « J’ai énormément souffert. A la rentrée, je n’avais pas d’argent pour subvenir à mes besoins, notamment aux dépenses scolaires. C’est grâce à ma Maman qui s’est activée auprès des connaissances pour que je puisse avoir mes fournitures élémentaires. Je suis orpheline, donc c’est seule ma Maman a la lourde tâche de subvenir à mes besoins », a-t-elle expliqué. Seydou Diarra, étudiant en sociologie, emboite le pas à son prédécesseur. Il affirme avoir rempli toute les conditions nécessaires pour avoir un compte bancaire logé dans une banque de la place mais en vain. Jusqu’à l’heure actuelle rien n’a bougé. « Les étudiants maliens pensaient que la bancarisation allait être la solution idoine aux souffrances endurées jadis. Mais hélas, elles continuent », a-t-il indiqué. Il y a aussi le problème des étudiants omis qui végètent dans la plus grande précarité avant qu’ils ne reçoivent leurs bourses. Des milliers d’étudiants sont inscrits sur ces innombrables listes d’omis sans espoir de voir un jour la normalisation de leur situation. Certains dirigeants de l’AEEM semblent avoir eu un filon pour se faire rapidement un peu d’argent. Et cela n’arrange pas la situation. Au lieu de défendre les intérêts moraux et matériels des élèves et étudiants maliens, l’AEEM par la faute de certains dirigeants a tendance à être la source des problèmes des étudiants.
Awa Ouattara, stagiaire