Académie Pilote Postdoctorale Africaine à Bamako : Mettre le savoir africain au service des problèmes de l’Afrique

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Remédier au manque d’intérêt vis-à-vis de la production du savoir dans les pays francophones d’Afrique, surtout dans le domaine des sciences humaines et sciences sociales. C’est l’objectif que s’est fixé, sur financement de la Fondation Gerda Henkel de la République fédérale d’Allemagne, l’Université Goethe de Francfort, l’Université de Bâle et Point Sud, le Centre de recherche sur le savoir local, au Mali à travers la mise en place de l’Académie Pilote Postdoctorale Africaine  (PAPA). le lancement de l’’Académie a eu lieu,  le 02 mars 2020 à l’Hôtel Les Colibris, en présence du ministre de l’Education nationale et de la Recherche scientifique, Mamadou Famanta et de l’Ambassadeur d’Allemagne au Mali, Dr. Dietrich Fritz Reinhold Pohl 2.

 

Ils sont 15 jeunes chercheuses et chercheurs de huit pays du continent à prendre part à ces travaux qui se déroulent du 2 au14 mars 2020. Les boursiers seront supervisés par des chercheurs chevronnés du réseau PAPA venant des universités du Burkina Faso, du Cameroun, du Gabon, du Niger et du Sénégal et de la République Démocratique du Congo.

Le professeur Mamadou Diawara de l’Université Goethe de Francfort, en Allemagne et le professeur Elísio S. Macamo de l’Université de Bâle, en Suisse en sont les directeurs scientifiques.

Pour Mamadou Diawara, l’objectif de ce programme est de promouvoir la recherche locale en sciences humaines et sociales en Afrique en vue de les orienter vers la résolution des problèmes politiques et de développement du continent.

Le Point Sud, une institution de recherche indépendante, forte de nombreuses années d’expérience et d’un vaste réseau de partenaires en Afrique et au-delà du continent, est le point focal et l’hôte du projet. Celui-ci est financé pour une durée de trois ans par une institution allemande, la Fondation Gerda Henkel.

Selon l’Ambassadeur d’Allemagne au Mali, Dr. Dietrich Fritz Reinhold Pohl 2, son pays est fier de s’engager en faveur de la promotion de la recherche au Mali en ces moments difficile pour le pays.

Dans son allocation, le Ministre de l’Education et de la Recherche, Pr. Mamadou Famanta a indiqué que cette école postdoctorale vient enrichir la panoplie des opportunités de formation offertes au Mali.

L’éminent professeur Sénégalais de philosophie, le Professeur Souleymane Bachir Diagne de l’Université de Columbia (New York), a ouvert la conférence avec la communication intitulée “La question de l’universel et les études postcoloniales“.

Pour rappel, l’Académie pilote postdoctorale africaine, la PAPA s’adresse aux jeunes chercheuses et chercheurs qui ont récemment terminé leur thèse de doctorat dans une discipline des sciences humaines ou sociales et qui travaillent dans des universités en Afrique.

Selon Mamadou Diawara, l’Afrique a besoin non seulement d’une recherche appliquée adaptée aux besoins de l’industrie du développement, mais aussi d’une excellente recherche qui contribue à la production du savoir dans le monde, tant en termes de contenu que de méthodologie.

 

 

Un programme de formation sera mis en place dans la nouvelle académie, qui encouragera les boursiers à engager un dialogue critique avec leurs disciplines, les études de terrain et leur identité de chercheurs, afin d’aborder des questions épistémologiques de fond.

 

Grâce à la formation intensive et à la supervision de jeunes universitaires soigneusement sélectionnés, ils enseigneront et publieront au terme du cycle de trois ans à PAPA dans leurs établissements d’origine.

Deux ateliers de deux semaines par an se tiendront à Bamako auxquels participeront quinze jeunes chercheuses et chercheurs sélectionnés à l’échelle du continent. Un programme de mentorat réunira des chercheurs de haut niveau et des lauréats dans leurs institutions d’origine. En outre, un réseau solide sera mis en place au service des 3 scientifiques et des conférenciers des pays africains francophones vivant en Afrique ou à l’étranger.

En décembre 2019, cinq femmes et dix hommes chercheurs ont été sélectionnés parmi 134 candidates et candidats.

Quatre participants et participants viennent du Burkina Faso, trois du Cameroun, deux de la Côte d’Ivoire, deux du Mali et un de chacun des pays suivants : Congo, Ghana, Guinée, République Démocratique et Tunisie.

L’éventail des sujets comprend la géographie, l’histoire, la littérature, l’économie, les sciences politiques, la psychologie, l’anthropologie sociale et la sociologie.

M.D

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