A cause de l’AMO, les élèves sont dehors il y a plus de deux semaines

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La Coordination des Syndicats de l’Enseignement Secondaire (COSES) est en grève illimitée depuis le 9 novembre 2011. Elle vient d’être rejointe par le syndicat de l’enseignement fondamental le 25 novembre. Principale revendication de tous ces deux syndicats : l’arrêt des prélèvements sur les salaires au titre de l’AMO et le remboursement des montants déjà prélevés.

Les militants de ces deux syndicats (les enseignants) croient à une manipulation et à une provocation dans ce qu’ils appellent « cette histoire de l’AMO ». « On nous a demandé de faire des demandes individuelles pour quitter l’AMO ; on les a fait. Mais on continue de couper. On rembourse négligemment le mois de juillet par exemple et on coupe le mois d’août, de septembre, d’octobre. Et après on rembourse le mois d’août…Mais c’est quelle foutaise ! » ; déclare un enseignant. Selon les responsables des syndicats d’enseignants, pratiquement tous les enseignants ont fait des demandes pour quitter l’AMO. Mais curieusement, on continue de couper chez tout le monde. Pis, il n’y a aucun sérieux dans cette AMO, selon les enseignants. Parce que même ceux qui sont dedans n’arrivent pas à se faire soigner comme indiquer par la CANAM. Donc c’est une pure arnaque orchestrée depuis le sommet de l’Etat pour couper une partie des salaires et la destinée à d’autres fins, croient fermement nos interlocuteurs enseignants. « Mais vous avez dit que vous voulez nous assurer, nous avons dit non, on ne veut pas. Pourquoi voulez-vous nous en obliger si vous ne voulez pas nous voler ? », s’interrogent les enseignants.

Il est quand même inadmissible que l’Etat laisse les élèves chômer à cause d’une réforme mal inspirée, bâclée et mal expliquée ! L’école est-elle vraiment le souci de nos autorités ? Comment les parents peuvent accepter que leurs enfants restent à la maison sans étudier à cause de l’AMO, une AMO qui est déjà échouée ? Pourquoi les autorités s’entêtent-ils à présent ?

Le ridicule ne tue vraiment pas dans ce pays !

 

Oumar Baraka


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