5ème session du Conseil d’Orientation du Secrétariat permanent sous- régional de la SSA/P : La Présidence passe au ministre de l’Education Nationale du Mali

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Quitus a été donné le jeudi 18 Août au Grand Hôtel de Bamako, au ministre malien en charge de l’Education Nationale, Kénékouo dit Barthelemy Togo, pour être Président du Conseil d’Orientation du Secrétariat permanent sous-régional de la Stratégie de Scolarisation Accélérée / Passerelle (SSA/P).

C’était en présence du Secrétaire général de la Fondation de Stromme, le Norvégien Oyvind Aadland (qui a passé le relais au ministre Togo), du ministre nigérien de l’Enseignement Primaire, de l’Alphabétisation, de la Promotion des Langues Nationales et de l’Education Civique, Mamadou Marthé Daouda, de Mme Maria Kéré de l’ONG FDC, de la représentante du ministre burkinabé de l’Education Nationale, Mme Kaboré Catherine et de la représentante du Maire du District de Bamako, Mme Camara Fatoumata Traoré.

Après le mot de bienvenue de Mme Camara, Mme Kaboré, confiera que le présent Conseil, qui consacre entre autres l’examen de l’avenir du Secrétariat permanent et dresse le bilan de la mise en œuvre de la SSA/P dans les pays respectifs, traduit la volonté commune des acteurs du système éducatif du Mali, du Niger et du Burkina Faso de conjuguer leurs efforts pour assurer un développement durable et équitable du secteur de l’enseignement primaire dans ces trois pays.

Selon elle, son pays accorde un intérêt particulier à la SSA/P pour trois raisons. En premier lieu, elle contribue à accroitre le taux brut de scolarisation pour l’atteinte des objectifs de l’Education Pour Tous (EPT). Au Burkina, ce taux est passé de 60,02% en 2010, date du début de la mise en œuvre de la SSA/P, à 83,05% en 2015, et la SSA/P a contribué au transfert de plus de 20 000 enfants à l’école primaire.

Secundo, la SSA/P participe à la recherche de l’équité dans l’éducation, parce qu’elle s’adresse aux enfants vulnérables et, troisièmement, cette initiative participe à la lutte contre le chômage des jeunes, à en croire la représentante du ministre burkinabé de l’Education Nationale.

Pour le Secrétaire général de la Fondation de Stromme, le PCO sortant, «nous sommes revenus de très loin et il y a un grand travail qui a été fait. Mais des efforts sont encore en train d’être déployés pour que la plupart des enfant qui sont hors de l’école puissent être scolarisés».

La SSA/P est une initiative de la Fondation de Stromme qui a vu le jour au Mali en 2004, avant de venir au Burkina Faso en 2006, puis au Niger en 2007. Selon le ministre nigérien, c’est donc le lieu de rendre un hommage mérité à la Fondation pour les innombrables appuis à ces trois pays dans l’extension et l’expansion de la SSA/P

Il également rappelé que la SSA/P consiste en un enseignement de 9 mois, dont 2 en langues nationales, à l’issue duquel les apprenants sont inscrits en 4ème et 3ème années de l’école primaire pour poursuivre leurs études. En termes de résultats, dans les trois pays 83 638 filles ont été enrôlées entre 2004 et 2015 et 108 338 apprenants transférés dans les écoles primaires, à en croire M. Mamadou Daouda.

Le ministre malien de l’Education Nationale soulignera que l’évènement est d’une importance capitale, car il s’agit de se pencher sur la problématique de l’amélioration des résultats de la SSA/P. Selon le rapport 2015 sur les OMD, depuis 2000 des progrès considérables ont été réalisés en vue d’atteindre la cible d’éducation primaire universelle. Le taux de scolarisation dans l’enseignement primaire global dans les régions en développement a atteint 91% en 2015, contre 83% en 2000.

De 1990 à 2015, le nombre d’enfants non scolarisés au niveau mondial a diminué de moitié, mais, aujourd’hui encore 57 millions d’enfants en âge d’aller à l’école primaire ne sont pas scolarisés, dont 33 millions en Afrique subsaharienne, plus de la moitié  étant des filles. Le ministre Togo a ajouté qu’au Mali les données statistiques 2014 – 2015 affichent 69% de Taux Brut de Scolarisation (TBS) et une étude réalisée en 2015 par des experts nationaux et internationaux montre que le nombre d’enfants hors école âgés de 7 à 15 ans s’élève à 1 615 022, 735 724 garçons et 879 298 filles.

«Pour parvenir à des résultats satisfaisants, il est nécessaire que tous les acteurs mutualisent leurs efforts en termes de réflexion et d’actions», a dit le ministre Togo, qui a lui aussi adressé ses sincères remerciements à la Fondation de Stromme pour son soutien financier, matériel et technique à la SSA/P et au Gouvernement norvégien pour son accompagnement.

Adama Bamba

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