3e café des droits humains du CADHM : La justice transitionnelle en débat

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cafeeAprès “sécurité et droits de l’Homme” au Palais de la culture, “pratiques judiciaires et le respect des droits de l’Homme au Mali” à l’ENA etc., le projet de partenariat café des droits humains et l’ambassade des Etats-Unis étaient en transport ce week-end à la Faculté de droit privé.

 

“Quelle justice transitionnelle pour la réconciliation au Mali ?” était le thème du 3e café des droits et liberté de la personne humaine, tenu le samedi 22 février dernier à la Faculté de droit privé de l’Université des sciences politique et juridique de Bamako.

 

 

 

Organisé par le réseau Consortium action droits humains au Mali, en partenariat avec l’ambassade des Etats-Unis au Mali, ces rencontres café de droit ont pour but de créer un cadre d’échange pour les jeunes en leur offrant la possibilité de s’informer et de partager leurs expériences sur les problèmes relatifs au droit et liberté individuelle.

 

 

 

Animée par Boubacar Bah, Consultant spécialiste en justice transitionnelle, la conférence de la FDPRI a enregistré la participation de nombreux invités issus du monde politique, scolaire et universitaire.

 

 

 

Le conférencier Boubacar Bah fera savoir que la justice transitionnelle est une approche nouvelle élaborée pour trouver des solutions au conflit intercommunautaire. Elle est basée sur trois principes : droit à la vérité, droit à la justice, droit à la réparation et de non-récurrente. “Depuis le retour à l’ordre constitutionnel, la réforme judiciaire s’impose comme un défi pour faire face aux violations des droits humains commises au Mali”, a déclaré M. Bah.

 

 

“Le colloque national sur la justice transitionnelle tenu les 17, 18 et 19 juin s’inscrivait dans cette perspective. Ce nouvel outil doit permettre le Mali d’adopter des moyens appropriés aux atteintes graves commises sur le territoire national”, a dit M. Bah. Qui rappelle que cette nouvelle forme judiciaire est une partie de solution et qui doit être appuyée par une volonté politique.

 

 

 

S’agissant le rôle de la jeunesse pour la réconciliation nationale, le conférencier dira que l’heure est venue pour la jeune génération de critiquer, diagnostiquer et dégager des stratégies pour engager le pays dans la voie de la construction d’un Etat de droit qui, non seulement prend en compte la diversité, mais aussi la reconnait. Cependant, remarquera le conférencier, ce choix de la promotion du pluralisme dans la sphère judiciaire doit se prolonger dans les sphères culturelles, économiques et sociales.

 

 

“Ce challenge est au début, au milieu et à la fin dans tous les processus que les autorités doivent entreprendre dans le sens de l’apaisement social. Les organisations de la société civile aussi doivent être dotées d’une plate-forme de plan d’action national de portage de la justice transitionnelle et assurer leur rôle”, a affirmé Boubacar Bah.

 

 

La présidente du réseau Consortium action droits humains au Mali, Maïmouna Dioncounda Dembélé a rappelé que les rencontres visent à appuyer les initiatives locales dans les régions et Bamako pour faire des propositions concrètes. “Pour chaque café  des droits et libertés de la personne humaine du réseau Consortium action droits humains au Mali, les experts nationaux spécialistes des questions de droits humains et des sujets connexes en rapport avec les objectifs du réseau sont invité à débattre avec les jeunes”, a indiqué la présidente du réseau, Maïmouna Dioncounda Dembélé. Avant de signaler que les jeunes manquent beaucoup d’information sur les questions de droits de l’Homme.

 

Nabila Ibrahim Sogoba

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