Pour le 27e anniversaire de l’avènement de la démocratie au Mali, l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM) a organisé une conférence-débat. L’objectif de la conférence, qui a lieu ce jeudi, était de rendre hommage aux martyrs. C’était à l’amphi 2000 de l’ex-FLASH, en présence de plusieurs anciens leaders de l’association estudiantine.
-Maliweb.net- Violence en milieu scolaire et universitaire; la politisation de l’AEEM en contradiction avec le statut « apolitique » prôné par les statuts et règlements de l’association. Près trois décennies après sa création, l’Association des Elèves et Etudiants du Mali cherche encore sa voie. Et pour replacer l’association sur son objectif initial, deux anciens leaders de l’AEEM, Oumar Arboncana Maïga et Issa Mariko, ont entretenu les étudiants sur «les origines, les objectifs et le bilan» de l’AEEM. Les débats ont été houleux et plusieurs anciens de l’AEEM, notamment Nouhoum Togo, ont apporté leurs conseils aux plus jeunes. Certains ont affirmé avoir boudé l’association à un moment parce qu’ils ne se reconnaissaient plus en ses activités. Aujourd’hui, témoignent les aînés, l’espoir est parmi car les jeunes sont en train de retourner aux objectifs initiaux de l’association, c’est-à-dire: militer pour une école de qualité au Mali.
L’AEEM en tant qu’acteur de l’avènement de la démocratie au Mali a toujours célébré la semaine des martyrs. Selon le secrétaire général de l’AEEM, la particularité cette année consiste à donner la parole aux étudiants afin qu’ils s’expriment sur l’AEEM et exposent leur attente de l’association. «C’est aussi ça la démocratie», a indiqué Abdoul Salam Togola. A la question de savoir si l’AEEM a dévié de sa trajectoire initiale, le secrétaire général répond que «non». Pour lui, l’AEEM n’a pas changé, c’est le contexte qui a un peu évolué. Les revendications pour l’amélioration des conditions des étudiants continuent et continueront. Kabala, assure Abdoul Salam Togola, est une revendication de l’AEEM. La route pour y aller dont la première pierre sera posée, ce vendredi 30 mars, est aussi une revendication de l’AEEM.
En guise de doléance, les jeunes ont demandé à leurs aînés, la rédaction d’un livre sur l’histoire de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali. A défaut d’une œuvre collective, les jeunes réclament une œuvre individuelle.
Mamadou TOGOLA/Maliwedb.net
