Le 25ème congrès de l’AEEM sous haute tension : Le député Moussa Tembiné accusé de soutenir un des candidats

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Le 25ème congrès du bureau de la Coordination Nationale de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM) s’est tenu du samedi 9 au dimanche 10 avril derniers, dans une situation de crise. Emaillé par des scènes de violence, le congrès a abouti à la mise en place de deux bureaux parallèles, dont l’un dirigé par le secrétaire général sortant, Ibrahim Traoré, candidat à sa propre succession et le second par son adjoint, Abdoul Salam Togola, accusé d’être soutenu par le député de la commune V, Moussa Tembiné, non moins président des jeunes du parti au pouvoir, RPM.

Annoncé et reporté à plusieurs reprises, le 25ème  congrès du bureau de la coordination nationale de l’AEEM s’est finalement tenu du samedi 9 au dimanche 10 avril dernier, mais dans une situation explosive entre les partisans des deux principaux candidats. A savoir le secrétaire général sortant, Ibrahim Traoré dit Jack Bower, candidat à sa propre succession et son adversaire Abdoul Salam Togola dit Willy.

C’est le samedi, premier jour du congrès, que les violences se sont éclatées entre les partisans des deux camps sur la colline de Badalabougou malgré la présence massive des forces de sécurité. Selon des témoins, plusieurs personnes se sont blessés et d’autres ont été interpelées par les forces de police en place. Mais aussi plusieurs dortoirs ont été saccagés

Et les deux camps s’accusent mutuellement d’être à l’origine des violences. Violemment attaqués par le camp rival mené par Abdoul Salam Togola et ses partisans dans la matinée du samedi, le secrétaire général sortant du bureau national de la coordination, candidat à sa propre succession, Ibrahim Traoré et ses soutiens ont été contraints de se retirer de la colline de Badalabougou pour se rendre à l’ECICA d’où ils se sont rendus à l’Institut National des Arts (INA) le dimanche, dans l’après-midi pour procéder à la réélection de leur candidat Ibrahim Traoré.

Au même moment sur la colline de Badalabougou, le camp rival mené par Abdoul Salam Bagayoko dit Willy et ses partisans ont procédé à la proclamation d’un bureau parallèle. Et le hic en est que ce dernier est accusé d’être soutenu par Moussa Tembiné, député de la commune V et président de la jeunesse du parti au pouvoir, RPM.

« Nous avons rencontré Moussa Tembiné au moins deux fois et il nous a clairement fait savoir qu’il soutient Abdoul Salam Bagayoko dit Willy et nous a demandé de le soutenir », nous a confié sous le couvert de l’anonymat, un des étudiants favorables à Ibrahim Traoré dit Jack Bower. Avant qu’un autre ajoute : « Il est allé jusqu’à contacter par téléphone l’actuel secrétaire général, Ibrahim Traoré, pour lui demander le report du congrès, prétextant qu’il est hors du pays. Mais ce dernier a catégoriquement refusé».

Tandis que le camp adverse mené par Abdoul Salam Bagayoko dit Willy reproche à Ibrahim Traoré de vouloir imposer le secrétaire général de son choix à l’IUG afin de gagner le plus grand nombre possible de voix au sein de l’IUG lors des élections au poste de secrétaire général du bureau de la coordination nationale.

Lequel des deux bureaux est légitime ?

Difficile de répondre  au stade actuel des choses. Une chose est sûre, face à cette instrumentalisation du comité AEEM par une certaine race de politiciens depuis plusieurs années, les autorités doivent prendre toute leur responsabilité avant que la goutte d’eau ne fasse déborder  le vase.

L.N

 

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