Pour les 25 ans de la Constitution malienne du 25 février 1992, le Laboratoire d’études et de recherches en droit et développement local (Lerddl) de la Faculté de droit public (Fdpu) de l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako a organisé le week-end dernier à l’ex Ena centrale une journée de réflexion afin de susciter un débat sur la révision constitutionnelle en vue, dans le cadre de l’Accord d’Alger.
Ils étaient très nombreux à participer à cette journée de réflexion. Ils, ce sont les étudiants, les professeurs d’universités et des représentants de la Cour constitutionnelle. Pour le coordinateur du Laboratoire d’études et de recherches en droit et développement local (Lerddl) Pr Bakary Camara, par ailleurs doyen de la Faculté de droit public (Fdpu), à travers cette journée de réflexion, il s’agit, pour eux, d’apporter leur pierre à l’édification de la nouvelle constitution à venir, notamment par des débats sur la révision constitutionnelle en vue. Le Pr Bakary Camara a rappelé que c’est la deuxième activité organisée par ledit laboratoire. “Cette conférence entre dans le cadre normal des activités d’une faculté. Les présentations des intervenants sont en lien avec les cours dispensés dans cette faculté. C’est pourquoi nous avons souhaité la présence massive des étudiants” a ajouté le Pr Camara.
Le Recteur par intérim de l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako, Moussa Djiré, a pour sa part rappelé la place importante qu’occupe la constitution dans un Etat de droit. “La constitution est la boussole du navire démocratique et garantit nos libertés fondamentales. C’est elle qui régule aussi les institutions de la République” a souligné le vice-recteur.
A le croire, il est normal que les universitaires saisissent cette opportunité pour effectuer un diagnostic sans complaisance de notre Loi fondamentale. “A travers cette conférence, vous ramenez le débat à la maison en faisant de cette faculté un espace d’échange, de réflexion scientifique, toute chose qui nous honore ” a soutenu Moussa Djiré.
Il faut rappeler que durant cette journée, plusieurs communications ont été faites. Il s’agit, entre autres, de la “La naissance de la Constitution du 25 février 1992 ” présentée par Dr Mamadou Lamine Dembélé, “la rédaction multilatérale de la Constitution du 25 février 1992 par la Conférence nationale” par Dr Madou Nimaga, “La déchéance de l’Etat de Droit au Mali : 1992 – 2014” Pr Bakary Camara, “L’Avenir de la 3e République du Mali” par Dr Boubacar Diawara, “Le Senat à l’orée de la révision constitutionnelle”.
Kassoum THERA