22ème session du Conseil d’Administration du CENOU : «On aura mis toutes les conditions en place pour les étudiants, mais si nous n’arrivons pas à lutter contre la violence au sein de l’espace universitaire, on aura échoué», dixit Pr. Amadou K

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Pr. Amadou Kéita, Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et président du conseil d’administration du Centre national des Œuvres Universitaires (CENOU), a présidé, le mardi 24 août 2021 dans la salle de conférence du CENOU, les travaux de la 22ème session du Conseil d’Administration du CENOU. Cette session a été essentiellement consacrée à l’état d’exécution des recommandations, l’exécution et à l’adoption à mi-parcours du rapport d’activités 2021, des états financiers de l’exercice 2021, mais aussi à celui de l’exécution du budget 2021 du CENOU à mi-parcours. A l’occasion, Pr. Amadou Kéita a invité d’entrée les administrateurs à plus d’efforts pour relever les défis multiples auxquels le sous-secteur de l’enseignement supérieur est confronté.

Nous devons tout mettre en œuvre, déclare le ministre, pour apaiser l’espace universitaire afin qu’il soit un endroit où il fait bon vivre, à étudier, où il y a de l’accalmie, de l’apaisement. Nous avons pris l’engagement devant le peuple et l’histoire, rappelle le ministre Kéita, pour peser de tout nos poids pour que les enfants puissent apprendre et relever les défis futurs du pays. «On aura mis toutes les conditions en place pour les étudiants, mais si nous n’arrivons pas à lutter contre la violence, l’insécurité au sein de l’espace universitaire, on aura échoué. Il est de notre responsabilité d’avoir des résultats à ce niveau », a fortement insisté auprès des administrateurs, le Pr. Amadou Kéita. Il a ajouté ensuite qu’ils se sont engagés à tout mettre en œuvre pour que le système universitaire soit amélioré. «Nous nous battrons pour améliorer le travail fait par mes prédécesseurs dans ce sens », a promis le Pr. Kéita. Aux administrateurs, le ministre a ajouté qu’il travaille à ouvrir de nouveaux chantiers pour chercher des réponses à des questions d’infrastructures, de gouvernance, de contrôle de cours de rattrapage, de retard de l’enseignement en ligne ; du contenu des cours et des offres de formations. «Tout ceci va de pair avec les efforts qu’on fournit pour que les étudiants aient un cadre de vie. Il est de notre responsabilité, rôle, de tout faire pour que les étudiants soient dans les meilleures conditions», a indiqué le MESRS.

Cette évaluation à mi-parcours des activités majeures programmées et réalisées en étroit lien avec le plan d’actions 2021, indique le Pr. Amadou Kéita, a porté particulièrement sur la relecture des textes régissant la création, l’organisation et le fonctionnement du CENOU ; la poursuite du renouvellement du parc national du CENOU; le renforcement du plateau technique du CSCU avec l’acquisition des matériels de laboratoire et dentaire ; la promotion de la recherche pour documenter les conditions de vie et d’études des étudiants ; la recherche de financements pour la construction et l’équipement d’une résidence universitaire à Ségou et d’un centre de santé à la FMOS/FAPH. L’évaluation a également porté sur la recherche de financement pour l’augmentation de la capacité d’accueil des campus de l’IPR/IFRA et de Bamako ; la réhabilitation du réseau de plomberie des blocs de dortoirs à la cité universitaire de Kabala ; l’aménagement de la cour de la cité universitaire de Kabala ; l’instauration de la carte de résident dans les résidences universitaires pour mieux filtrer les entrées et sorties ; la mise en œuvre effective des recommandations du forum sur l’insécurité en milieu scolaire et universitaire ; l’opérationnalisation d’un centre d’écoute pour les étudiants en difficulté ; la poursuite de la dotation progressive des résidences universitaires en matériels et équipements d’orchestre. Selon le Pr. Amadou Kéita, le renouveau de l’enseignement supérieur passe par une meilleure gouvernance du sous-secteur dans tous ses compartiments. Cela suppose, a insisté Amadou Kéita, que nous devons offrir un enseignement de qualité aux apprenants, mais surtout améliorer constamment les services en vue de satisfaire les besoins fondamentaux des étudiants à savoir, le paiement régulier et à temps de leurs droits financiers, la garantie d’un logement décent et des conditions de restauration saines ; la possibilité de leur procurer une ouverture sanitaire adéquate ; la promotion et la diversification des activités sportives, artistiques et culturelles pour leur épanouissement. Pour le Pr. Amadou Kéita, les besoins sont énormes et les ressources sont limitées. Mais de son point de vue, la problématique de l’adéquation des textes n’est pas une moindre préoccupation. Tout ceci, dit-il, constitue des contraintes auxquelles le CENOU fait face. «Nous devons donc tous faire preuve de perspicacité et d’esprit d’initiative pour accompagner le CENOU, en insistant sur la nécessité d’une gestion responsable et transparente. Mon département apportera son appui institutionnel au CENOU pour lui permettre d’accomplir sa mission dans l’intérêt des étudiants», a rassuré le ministre.

Auparavant le Directeur général du CENOU, Colonel Ousmane Dembélé, a salué le souci constant du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique au CENOU pour améliorer les conditions de vie des étudiants et de travail. A rappeler que le budget 2021 du CENOU est estimé à 22 milliards de FCFA, dont 17 milliards destinés aux bourses des étudiants et le reste est destiné aux acticités et au personnel du CENOU.

Hadama B. Fofana

 

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