C’était en présence des ministres de l’Enseignement supérieur, Me Mountaga Tall, des Mines, Dr Boubou Cissé ainsi que les responsables des services des finances et des universités. A travers ce projet de 33 millions de dollars US (20 milliards de FCFA) le groupe de la Banque mondiale entend contribuer à améliorer la qualité de l’enseignement supérieur de qualité et le doter de sa première école des Mines.
L’état du système éducatif et de l’enseignement supérieur au Mali nécessite des actions multiples, urgentes et coordonnées de la part des différents acteurs afin d’impulser un changement durable pour redonner espoir aux jeunes maliens. En effet, les milliers de néo-diplômés issus de ce système, ne répondent pas aux besoins du marché de l’emploi. C’est pourquoi, le gouvernement avec l’appui des partenaires techniques et financiers s’est proposé d’impulser une nouvelle dynamique en mettant l’accent sur la formation de l’homme, un homme capable de maitriser les paramètres de son avenir, pour parapher Me Mountaga Tall.
Alors que pour le Directeur des opérations de la Banque mondiale le constat est clair : l’enseignement supérieur au Mali se caractérise par le manque de compétitivité des diplômés et l’inadéquation de la formation avec le besoin du marché de l’emploi.
Le présent financement du Groupe de la Banque mondiale est constitué d’un crédit concessionnel de 14 millions de dollars et d’un don de 19 millions de dollars US. Ce Projet d’appui au développement de l’enseignement supérieur au Mali doit mener des activités visant à renforcer la gestion des établissements d’enseignement supérieur et à élaborer des cursus qui correspondent à la demande du marché du travail, de manière à augmenter les chances des diplômés d’obtenir des emplois de qualité. Le projet devrait bénéficier directement à environ 20 000 étudiants et indirectement à l’ensemble des 110 000 étudiants actuellement inscrits dans l’enseignement supérieur. Il devrait en outre permettre de moderniser l’environnement du travail dans le secteur de l’éducation et renforcer les compétences et l’expérience de plus d’un millier de personnes au sein du corps enseignant et du personnel administratif, afin d’améliorer leur compétitivité sur le marché du travail de la sous-région.
Ainsi, l’appui aux institutions d’enseignement supérieur (IFS) avec un focus sur les programmes dans les domaines de l’agriculture, l’élevage et les mines (IPR de Katibougou, Université de Ségou, université des sciences techniques de Bamako …) devra leur permettre de rénover les programmes de formation en concertation avec le secteur privé qui s’impliquera dans la définition des contenus et des méthodes.
L’autre volet important du projet sera la réalisation d’une étude pour la création de l’école africaine des mines au Mali pour doter notre pays de cadres capables d’impulser la production minière. Malheureusement, malgré les immenses richesses aurifères de notre pays, il y a peu d’ingénieurs nationaux d’où le retour à des experts étrangers.
Aux dires de Paul Numba Um, le projet repose sur un mécanisme de financement innovant. Les ressources seront mises à la disposition des universités en fonctions des réformes engagées et des résultats atteints suivant un contrat les liant avec le département de tutelle sous l’aval du ministère de l’Economie et des finances devant permettre une plus grande flexibilité dans la gestion des ressources.
Pour le ministre de l’Economie et des finances, ce projet est la bienvenue car il permettra à nos universités de produire des diplômés qualifiés capables de s’imposer sur le marché du travail. C’est pourquoi, il a remercié la Banque mondiale qui, à travers ce projet, pari sur l’avenir de la jeunesse malienne.
Youssouf CAMARA
BRAVO !
IL FAUT AUSSI UNE ECOLE POLYTECHNIQUE ET DES PONTS ET CHAUSSEES
ET UNE SILICON VALLEY AU MALI !
J’espère que cette somme ne sera partage entre ibk et ses ministres pauvre mali
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